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Que signifient les différents stades épidémiques ?

A propos de la grippe

Quand l'agent infectieux responsable de la grippe a-t-il été identifié ?

D'où provient le mot grippe ?

D’où provient le mot influenza ?

Quel est le bilan de l'épidémie de grippe de l'hiver 2011-2012 ?

Quand les épidémies de grippe ont-elles lieu dans les DOM ?

D'où provient l'expression prendre quelqu'un ou quelque chose en grippe ?

Pourquoi l'épidémie saisonnière de grippe se déroule-t-elle chaque année en hiver ?

Quel lien existe-t-il entre le tabac et la grippe ?

Bien se couvrir protège-t-il de la grippe ?

Comment se fait-il que j'ai la "grippe" alors que j'ai été vacciné ?

Chauve-souris et grippe A

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Comment se protège-t-on de la gastroentérite ?

Pourquoi tousse-t-on ?

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Pourquoi a-t-on le nez qui coule ou le nez bouché ?

Pourquoi peut-on parfois ressentir le besoin de se moucher lorsque l'on passe du froid au chaud ou inversement ?

A propos des éternuements

Comment éternue-t-on dans les autres langues ?

Comment s'empêcher d'éternuer ?

Que dit-on à quelqu'un qui éternue, dans les autres langues ?

Pourquoi certaines personnes éternuent-elles en regardant une lumière vive ?

Que veut dire sternutation ?

Comment éternuer sans contaminer son entourage ?

Pourquoi éternue-t-on ?

Pourquoi est-il d'usage de ponctuer un éternuement par un "à vos souhaits" ?

Prévention

Comment utiliser efficacement les solutions hydro-alcooliques ?

Comment se protège-t-on de la gastroentérite ?

Comment éternuer sans contaminer son entourage ?

Bien se couvrir protège-t-il de la grippe ?

Est-ce que le froid tue les microbes ?

Quelles sont les modifications apportées par le nouveau calendrier vaccinal 2013 ?

Sciences

Qu’est ce que l’épidémiologie ?

D'autres sites Internet permettent-ils à chacun de participer à la recherche ?

Pourquoi certaines personnes éternuent-elles en regardant une lumière vive ?

Qu'est-ce que l'ECDC ?

Pourquoi tousse-t-on ?

Est-ce que le froid tue les microbes ?

Pourquoi a-t-on le nez qui coule ou le nez bouché ?

Pourquoi peut-on parfois ressentir le besoin de se moucher lorsque l'on passe du froid au chaud ou inversement ?

Histoire

John Snow (1813-1858) père de l’épidémiologie moderne

Depuis quand pouvons-nous nous moucher dans des mouchoirs en papier jetables ?

Quand et où l’homéopathie a-t-elle été découverte ?

Pourquoi la grippe espagnole s'appelle-t-elle ainsi ?

La médecine lors de l'antiquité

Langage

D'où provient le mot grippe ?

Comment éternue-t-on dans les autres langues ?

D’où provient le mot influenza ?

Que dit-on à quelqu'un qui éternue, dans les autres langues ?

D'où provient l'expression avoir un chat dans la gorge ?

D'où provient l'expression avoir un rhume carabiné ?

Que veut dire sternutation ?

En dehors de la France, s'échange-t-on des vœux de bonne santé ?

D'où provient l'expression prendre quelqu'un ou quelque chose en grippe ?

Pourquoi la grippe espagnole s'appelle-t-elle ainsi ?

Pourquoi est-il d'usage de ponctuer un éternuement par un "à vos souhaits" ?

Civilisation

Comment éternue-t-on dans les autres langues ?

Que dit-on à quelqu'un qui éternue, dans les autres langues ?

En Asie, quelles sont les croyances rattachées aux éternuements ?

En dehors de la France, s'échange-t-on des vœux de bonne santé ?

Insolite

Depuis quand pouvons-nous nous moucher dans des mouchoirs en papier jetables ?

Comment réagir si vous cassez un thermomètre à mercure ?

Combien de mouchoirs en papier utilise-t-on par an ?

Vie pratique

Comment s'empêcher d'éternuer ?

Comment réagir si vous cassez un thermomètre à mercure ?

Comment utiliser efficacement les solutions hydro-alcooliques ?


Les "Le saviez-vous ?" classés par ordre chronologique

Quand l'agent infectieux responsable de la grippe a-t-il été identifié ?

Jusque dans les années 1930, la grippe était faussement attribuée à une bactérie, à l’époque appelée bacille de Pfeiffer (Haemophilus influenzae). L’origine virale de la maladie ne fut confirmée qu’en 1931, par Richard E. Shope, chez le porc. Peu de temps après, le virus Influenza A fut isolé chez l’homme par Wilson Smith et ses collègues, chercheurs à Londres.


D'où provient le mot grippe ?

Le mot grippe viendrait de l’allemand greifen qui signifie saisir. La langue française a donc retenu l’aspect clinique de la maladie pour la nommer, les malades étant « saisis brutalement » par la grippe.

Au quinzième et seizième siècle, la grippe était appelée coqueluche, tac, horion, dando. Au dix-huitième siècle, Louis XV baptisa la maladie folette. A cette époque, la maladie était également nommée baraquette, petite poste, petit courrier… Le terme de grippe, apparu en 1743, s’imposa dans les années 1830.


Comment éternue-t-on dans les autres langues ?

En français, l’onomatopée relative à l’éternuement est Atchoum, mais qu’en est-il dans les autres pays ? En Europe, les allemands font Hatschi, les britanniques Achoo, les espagnols Achís, les italiens Etciú, les néerlandais Hatsjoe, les portugais Atchim ou Atchô, et les suédois Atjoo. En s’éloignant un peu, les russes font Apchkhi, les chinois Ah-ti, les thaï Hud-chei. Quant aux japonais, ils éternuent au son de Hakushon. Tout cela est finalement assez proche. A vos souhaits !


Depuis quand pouvons-nous nous moucher dans des mouchoirs en papier jetables ?

L’utilisation du mouchoir est très ancienne, ses prémices remontant à l’Antiquité gréco-romaine. Il s’agit à cette époque d’un objet permettant de s’éponger le front. Pour se moucher, les personnes utilisent leurs doigts, ou un pan de leur vêtement. Il faut attendre la Renaissance pour qu’en occident les classes sociales favorisées commencent à utiliser un mouchoir pour se moucher.

Le mouchoir en papier quant à lui n’apparaît qu’en 1924, quand l’entreprise américaine Kimberly-Clark commercialise pour la première fois le Kleenex. Le nom de cette marque déposée, maintenant entré dans le langage courant, provient d’une déformation de « clean up » (nettoyer), ces morceaux de cellulose étant initialement destinés au démaquillage. En 1926, un sondage est réalisé auprès des utilisateurs de Kleenex, et met en évidence que 60% d’entre eux les utilisent pour se moucher !

En 1928, la même entreprise invente la boîte de mouchoir avec ouverture prédécoupée sur le dessus, et en 1932, ce sont encore les Kleenex qui sont vendus pour la première fois sous forme de paquets. En France, les premiers Kleenex ne sont mis en vente qu’en 1960. Aujourd’hui, 20 milliards de Kleenex sont vendus chaque année en France.

Voilà donc un peu plus de 50 ans que les français peuvent se moucher dans des mouchoirs en papier jetables.


Comment réagir si vous cassez un thermomètre à mercure ?

Le thermomètre à mercure fut inventé par Daniel Gabriel Fahrenheit en 1717. Au XXe siècle, il fut très largement utilisé en France, notamment en tant que thermomètre médical. Dans les années 90, on estimait à 5 millions le nombre de thermomètres à mercure achetés chaque année en France, essentiellement pour remplacer ceux qui étaient cassés. Les vapeurs de mercure étant toxiques, la vente de thermomètres médicaux à mercure destinés à mesurer la température interne de l’homme fut interdite en France en 1998. L’année suivante, l’utilisation de thermomètres à mercure en milieu hospitalier fut également interdite. Il reste cependant beaucoup de thermomètres à mercure encore en circulation en France…

Comment savoir si votre thermomètre est à mercure ? Le mercure est un métal gris argenté, liquide à température ambiante, qui se divise en billes qui roulent facilement au sol. Les thermomètres qui contiennent un liquide bleu ou rouge sont le plus souvent à base d’alcools ou d’hydrocarbures. Ceux qui contiennent un liquide gris métallique collant aux surfaces sont constitués d’un alliage, le Galinstan, qui remplace désormais le mercure.

Le mercure étant toxique et polluant, les thermomètres à mercure dont vous voulez vous séparer ne doivent pas être jetés à la poubelle, mais déposés dans une pharmacie. Votre thermomètre à mercure s’est cassé ? Les petites billes de mercure doivent être ramassées en les faisant rouler sur une feuille de papier. Les morceaux restants peuvent être ramassés à l’aide de ruban adhésif. Il est préférable de porter des gants pour réaliser cette manipulation, puis de ventiler la pièce. Attention à ne pas utiliser d’aspirateur ou de balai pour ramasser le mercure (pour ne pas contaminer les équipements, et remettre en circulation les poussières dans l’air), et à ne pas jeter le mercure dans votre évier (le mercure s’accumule dans le siphon, et l’eau chaude peut ensuite générer des vapeurs). Les petites billes doivent ensuite être mises dans un petit récipient étanche et résistant (de préférence en plastique, jamais métallique), que vous déposerez dans une pharmacie. Les thermomètres médicaux contiennent peu de mercure (environ 0,1 mL), mais les thermomètres de cuisine et les baromètres en contiennent des quantités importantes. Le risque d’intoxication lié à leur bris est donc réel, notamment pour les enfants.

Le mot de la fin, à retenir pour les cruciverbistes et joueurs de Scrabble : l’intoxication par le mercure s’appelle l’hydrargie, ou hydrargyrisme.


Comment s'empêcher d'éternuer ?

L’éternuement est provoqué par un mouvement subit des muscles expirateurs (entre autres le diaphragme et les muscles de côtes), en raison d’une irritation des muqueuses nasales, ou de leur mise en contact avec un corps étranger. Il s’agit donc avant tout d’un mécanisme de défense, qui permet de nettoyer le nez de ses impuretés, en évitant qu’elles passent dans les poumons.

Si vous êtes dans un lieu silencieux et qu’éternuer vous semble inopportun, il est toujours possible d’essayer de vous empêcher d’éternuer à l’aide d’un des remèdes populaires suivants :

  • Presser son palais avec sa langue sur la plus grande surface possible ;
  • Maintenir les yeux ouverts ;
  • Fermer les yeux et poser ses doigts dessus ;
  • Se pincer l’arrête du nez ;
  • Retenir sa respiration ;
  • Avaler sa salive de façon répétée jusqu’à ce que la sensation d’éternuement disparaisse ;
  • Poser son doigt sous son nez.

Quand et où l’homéopathie a-t-elle été découverte ?

L’homéopathie est une médecine non conventionnelle, proposée par le médecin allemand Samuel Hahnemann, qui en 1790 expérimenta sur lui-même les effets de l’écorce de quinquina (utilisée dans le traitement du paludisme). Ressentant des troubles qui selon lui s’apparentaient à ceux du paludisme, il énonça le principe de similitude : « Similia similibilus curantur » (les semblables se guérissent par les semblables). Autrement dit, selon ce principe, une maladie doit être traitée par le biais d’une substance ayant la capacité de reproduire chez un sujet sain des symptômes analogues à ceux engendrés par cette même maladie chez un sujet atteint. En France, il fallut attendre 1830 pour que l’homéopathie se répande.

Autres principes découverts par Samuel Hahnemann et utilisés lors de la fabrication d’un médicament homéopathique : la dilution (plusieurs dilutions successives sont effectuées, et plus les doses sont infinitésimales plus le médicament agira de manière efficace) et la succussion (la dilution est secouée pour être dynamisée, ce qui permettrait au produit de conserver ses vertus thérapeutiques). Enfin, dernier principe majeur de l’homéopathie, l’individualisation : l'homéopathe analyse l'intégralité des symptômes de la personne et non uniquement ceux liés à la maladie.

L’homéopathie bénéficie en France d’un succès important : il existe plus de 3 500 médecins homéopathes, et 40% des français utilisent des médicaments homéopathiques. L’homéopathie est cependant une science controversée, qui fait régulièrement l’objet de débats entre adeptes et détracteurs.


D’où provient le mot influenza ?

La grippe est parfois appelée influenza, et est due au virus Myxovirus influenzae.

Le mot influenza, d’origine latine (influentia, signifiant « influence »), est utilisé en Italie depuis au moins 1504. Il désigne à l’époque les maladies de façon générale, signifiant « influence » et faisant référence aux causes supposées des maladies : de mauvaises influences astrales. Quand les connaissances médicales évoluèrent, le mot fut modifié en influenza del freddo, qui signifiait « sous l’influence du froid ». Le mot influenza fut pour la première fois utilisé pour désigner la grippe en Angleterre, lors de l’épidémie de 1743, qui commença en Italie. En anglais, influenza fut ensuite abrégé en flu, qui est le terme actuel pour désigner la grippe dans le langage courant. Dans le milieu scientifique les anglophones utilisent toujours le terme influenza. Les italiens et portugais utilisent également le mot influenza.

En français, le mot influenza est peu utilisé, et la grippe a au cours du temps été désignée par de multiples noms : céphalite, quinte, catarrhe fébrile, fièvre catarrhale, catarrhe suffocant, catarrhe épidémique, fièvre suffocative, céphalée contagieuse, fièvre pestilentielle, fièvre rheumatique...


Combien de mouchoirs en papier utilise-t-on par an ?

Un consommateur moyen français utilise 160 mouchoirs jetables par an, bien moins qu’outre-Atlantique, un américain utilisant en moyenne 1 200 mouchoirs sur la même période. 20 milliards de mouchoirs en papier de la marque Kleenex sont ainsi vendus en France chaque année, et 300 milliards aux Etats-Unis…

La quantité de déchets générés est donc conséquente et un mouchoir en papier jeté dans la nature mettra plus de trois mois à être biodégradé.

Fabriquer un mouchoir en cellulose nécessite du papier, donc du bois. Le papier recyclé étant moins soyeux, donc moins apprécié du nez des consommateurs, moins de 20% de la pâte utilisée pour fabriquer ces mouchoirs provient de fibres recyclées. La fabrication des mouchoirs en papier a donc, elle aussi, un impact sur l’environnement.

Certaines personnes, rebutées par de telles quantités de déchets, continuent à utiliser des mouchoirs en tissus, bien que ceci soit maintenant déconseillé, pour des raisons d’hygiène. Pour limiter la multiplication des germes, les mouchoirs en tissus doivent alors être lavés très fréquemment, à 60°C au moins.

Alors, mouchoirs en papiers ou en tissu ? Sur le terrain, footballers et rugbyman s’affranchissent de cette question, et reviennent aux vieilles méthodes d’antan.


Que dit-on à quelqu'un qui éternue, dans les autres langues ?

Dans les pays anglophones, la réponse habituelle à quelqu’un qui éternue est (God) bless you, c’est-à-dire Que Dieu vous bénisse. Moins fréquemment, les anglophones peuvent également dire Gesundheit, comme les allemands. Dans les autres langues, la plupart des expressions font référence à une bonne santé ou à une longue vie, bien que quelques expressions fassent également référence à Dieu.

En Europe, les expressions utilisées par les allemands (Gesundheit), les suisses (Santé), et les italiens (Salute) se traduisent par Santé. Les portugais utilisent plusieurs expressions : Santinho (Petit Saint), Saúde (A votre Santé), Deus te salve (Que Dieu te sauve), Viva (Longue vie à toi), Deus te abafe (Que Dieu te mette une couverture). Les espagnols disent Salud (Santé) au premier éternuement, Dinero (Argent) au deuxième, et Amor (Amour) au troisième !

Dans le reste du monde, nous pouvons retrouver les expressions suivantes :

  • En Mongolie : Burkhan örshöö (Que Dieu vous pardonne) ;
  • En Géorgie : l’expression utilisée peut être traduite par Santé ou Un million de dollars (en référence à une croyance selon laquelle on perd de l’argent quand on éternue), ce à quoi la personne qui a éternué peut répondre Un demi (une perte d’un demi million de dollars seulement !) ;
  • En Islande, selon une vieille coutume il est possible de se voir répondre successivement, quand on éternue trois fois : Guð hjálpi þér (Que Dieu vous aide), Styrki þig (Vous renforce), Og styðji (Et vous soutienne) ;
  • Au Népal : Chiranjivi (Puissiez-vous vivre longtemps) ;
  • En Turquie : Çok Yaşa (Vivez longtemps), ce à quoi la personne qui a éternué répond Sen De Gör (J’espère que vous le verrez), ou Hep Beraber (Tous ensemble).

Enfin, les plus optimistes sont les chinois, qui peuvent répondre Yì bǎi suì si vous éternuez, c’est-à-dire Puissiez-vous vivre cent ans. Voilà qui donnerait presque envie d’aller éternuer en Chine !


D'où provient l'expression avoir un chat dans la gorge ?

Il semblerait que cette expression proviennent du mot maton, qui au XIe siècle désignait le lait caillé, ou les grumeaux de ce lait. Par extension, ce mot a ensuite été utilisé pour désigner un amas de poils, de laine ou de fibre de papier pouvant obstruer des orifices. Lorsque quelqu’un était enroué et avait des glaires dans la gorge, on pouvait dire par analogie qu’il avait un maton dans la gorge. Par confusion, ou par jeu de mot, il y eut ensuite un glissement de maton à matou, puis de matou à chat, pour arriver à l’expression populaire avoir un chat dans la gorge.

Le mot maton n’est plus utilisé en français dans ce sens. En revanche, dans la langue parlée québécoise, qui conserve souvent des mots d’ancien français, nous pouvons noter que l'on emploie couramment le terme motton pour désigner des grumeaux.

De leur côté, les allemands, les anglais, les belges, les espagnols et les hollandais disent avoir une grenouille dans la gorge. Les brésiliens et les italiens parlent d’un crapaud dans la gorge, tandis que les mauriciens ont avalé la queue d’un chat.


D'autres sites Internet permettent-ils à chacun de participer à la recherche ?

L’utilisation d’un site Internet pour le recueil de données lors d’une étude scientifique est de plus en plus répandue. Si beaucoup de ces sites sont destinés à un public restreint (uniquement des médecins, ou uniquement des personnes qui ont été individuellement sollicitées pour participer à une étude donnée…), certains d’entre eux s’adressent à tous les adultes français. En voici un exemple.

Depuis 2009, l’étude Nutrinet-Santé permet à chacun de contribuer à l’étude des relations nutrition-santé. L’objectif général de cette étude est de mieux évaluer les relations entre la nutrition et la santé et de comprendre les déterminants des comportements alimentaires. Pour cela, une large population (500 000 participants, les Nutrinautes) sera suivie pendant une période d’au moins 5 ans. Pour participer, il suffit de se rendre sur le site de l’étude, de s’inscrire en quelques minutes puis de remplir cinq questionnaires (questionnaire sociodémographique et mode de vie, questionnaire santé, questionnaire anthropométrique, questionnaire activité physique, questionnaires alimentaires répartis sur trois jours d’enquête). Pendant cinq ans, les participants devront remplir ces questionnaires de base chaque année. Dans le cadre de leur suivi, les Nutrinautes recevront chaque mois un e-mail les informant de l’avancement de l’étude et de l’actualité en nutrition et santé. Il leur sera également proposé dans cet e-mail de remplir d’éventuels questionnaires complémentaires utiles aux chercheurs pour mieux évaluer l’état nutritionnel et la santé des participants. L’ensemble des Nutrinautes est suivi grâce au site Internet www.etude-nutrinet-sante.fr pendant toute la durée de l’étude, permettant aux participants de fournir aisément et gratuitement toutes les informations nécessaires pour que les chercheurs puissent avancer dans leur programme de recherche. Plus de 220 000 Nutrinautes participent déjà à l’étude.


Pourquoi certaines personnes éternuent-elles en regardant une lumière vive ?

Les éternuements peuvent être liés à une rhinite (inflammation de la muqueuse nasale) allergique ou infectieuse, ou tout simplement au fait d’avoir respiré dans une atmosphère poussiéreuse. Chez certaines personnes, le simple fait de regarder une lumière vive peut déclencher un éternuement. 

Ce phénomène, qui concerne 18 à 35% de la population, est appelé réflexe photo-sternutatoire. L’explication physiologique en est encore incertaine, mais il pourrait s’agir d’une anomalie du nerf trijumeau, le nerf crânien responsable notamment de la sensibilité de la face, des dents, de la cavité nasale et des sinus para-nasaux, et qui est impliqué dans le phénomène d’éternuement. Il s’agit d’un trait génétique à transmission autosomique dominante, c’est-à-dire qu’un enfant a au moins 50% de chances de l’avoir si un de ses parents l’a, et au moins 75% si les deux l’ont.

La première référence à ce phénomène date probablement d’Aristote, dans Problèmes (livre XXXIII). Le réflexe photo-sternutatoire peut être dangereux chez les pilotes d’hélicoptères et d’avions de chasse, une étude a donc été faite par l’armée américaine pour savoir si l’utilisation de lunettes spécifiques (filtrant certaines longueurs d’onde) pouvait prévenir ce réflexe. Résultat : cela ne semble pas être le cas, le réflexe étant déclenché par une variation d’intensité de la lumière, et non par une longueur d’onde spécifique.

Rassurez-vous, au volant de votre voiture, une paire de lunette de soleil permet le plus souvent de prévenir ce réflexe.


Quel est le bilan de l'épidémie de grippe de l'hiver 2011-2012 ?

Cette année, en France, l’épidémie de grippe a commencé fin janvier, a duré 8 semaines, et a touché environ 1,5 millions de personnes.

D’après le réseau Sentinelles, qui surveille la grippe depuis 1984 grâce aux déclarations de médecins généralistes, l’épidémie saisonnière de grippe, en moyenne, commence fin décembre et dure 9 semaines.

Cette année, nous pouvons donc dire que l’épidémie a été un peu plus tardive et un peu plus courte que la moyenne. D’autre part, l’épidémie a touché moins de personnes que ce que l’on observe en moyenne depuis 1984.

A noter également que depuis 1984, il y a eu chaque année une épidémie saisonnière de grippe, la plus courte ayant duré 4 semaines (en 1990-1991) et n’ayant concerné que 700 000 personnes, contre 4 620 000 personnes en 1989-1990.


Qu'est-ce que l'ECDC ?

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) est une agence décentralisée de l’Union européenne, créée en 2005, qui a pour but de renforcer la lutte contre les maladies infectieuses. Sa mission est d’identifier et d’évaluer les menaces constituées par les maladies infectieuses pour la santé humaine, et de communiquer sur ce sujet. Pour cela, l’ECDC travaille en étroite collaboration avec les organismes de protection de la santé dans toute l’Europe. Le siège de l’ECDC est situé en Suède, à Stockholm.

Dans les maladies surveillées par l’ECDC figure la grippe. L’ECDC collecte ainsi des données de surveillance nationale sur la grippe, provenant d’une trentaine de pays de l’Union européenne. Chaque semaine, l’ECDC publie un bulletin en anglais faisant la synthèse de ces données et décrivant la situation de la grippe en Europe. Ces bulletins, publiés chaquesemaine pendant la saison hivernale, sont téléchargeables sur le site de l'ECDC.


D'où provient l'expression avoir un rhume carabiné ?

Il semblerait que cette expression soit née au XVIe siècle, et fasse référence aux carabins, des soldats de cavalerie légère armés d'une carabine. Les interventions de ces soldats étaient violentes, imprévisibles et rapides. Ils menaient un assaut vers les lignes ennemies, puis regagnaient vite leur position, sans attendre la riposte. Par extension, le terme « carabiné » a par la suite été utilisé pour désigner de violentes bourrasques (un « vent carabiné »), puis les rhumes violents survenant sans prévenir.

Notons également que le terme de carabin est maintenant utilisé pour désigner… les étudiants en médecine !


En Asie, quelles sont les croyances rattachées aux éternuements ?

Au Japon et en Chine, lorsque vous éternuez sans raison apparente, c’est le signe que quelqu’un parle de vous de façon positive (s’il y a eu un seul éternuement), ou négative (deux éternuements). Les interprétations varient selon les régions, notamment si vous éternuez plus de deux fois. L'origine de cette croyance est inconnue. Elle est particulièrement utilisée pour son effet comique, notamment dans les mangas.

Dans la culture indienne, éternuer avant de commencer un travail porterait malchance. Le travail est alors commencé après avoir bu un verre d’eau, afin de contrer ce mauvais sort.


Quand les épidémies de grippe ont-elles lieu dans les DOM ?

En France métropolitaine et en Europe, la grippe saisonnière sévit l’hiver, le plus souvent dans la période décembre-février (même si elle peut parfois arriver un peu plus tôt, ou un peu plus tard). Dans l’hémisphère sud, les saisons sont inversées, l’ « hiver austral » se déroulant de fin juin à septembre. La grippe a donc plutôt lieu en juillet-août. C’est le cas en Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud… et sur l’île de la Réunion !

Cette année, à la Réunion, une première vague épidémique de grippe a été observée en juin-juillet, puis une nouvelle augmentation de cas a été observée fin août, au moment de la rentrée scolaire. L’épidémie de grippe 2012 s’est terminée mi-octobre. A Mayotte, la dernière épidémie saisonnière de grippe a commencé fin février.

Aux Antilles françaises (hémisphère nord) la saisonnalité de la grippe est proche de ce que l’on observe en métropole. Ainsi l’année dernière en Guadeloupe et en Martinique, l’épidémie de grippe a eu lieu entre début janvier et début avril. En Guyane, proche de l’équateur, la dernière épidémie de grippe a commencé en février et s’est terminée début juillet.


Comment utiliser efficacement les solutions hydro-alcooliques ?

Parmi les « gestes barrières » recommandés pour se protéger contre la grippe et la gastro-entérite, figure en bonne place le lavage fréquent des mains. Il n’est cependant pas toujours possible de trouver de l’eau et du savon pour se laver les mains, dans les lieux publics ou transports en commun par exemple… Les solutions hydro-alcooliques sont alors un précieux allié.

Les solutions hydro-alcooliques ont tout d’abord été utilisées aux Etats-Unis, après la deuxième guerre mondiale. Elles sont arrivées en Europe dans les années 1990.

Il s’agit de liquides à base d’alcool contenant également un agent adoucissant et parfois un antiseptique. Elles permettent une désinfection ponctuelle des mains, sans avoir besoin de les rincer, mais n’ont pas d’action nettoyante. Leur efficacité dépend du type d’alcool utilisé, de sa concentration et de la présence éventuelle d’un antiseptique. Certains conditionnements en petites bouteilles les rendent faciles à transporter.

Ces produits sont à utiliser sur des mains sèches d’apparence propre (sans souillure visible). Pour une utilisation optimale, il est important de respecter un temps de friction d’au moins trente secondes (jusqu’à l’obtention de mains sèches) et de frictionner toute la surface des mains, y compris les ongles et l’espace entre les doigts.

Pour limiter le risque d’irritation, lié à l’action desséchante de l’alcool, il est conseillé de ne pas appliquer de solution hydro-alcoolique sur des mains mouillées ou lésées. L’utilisation de solutions hydro-alcooliques est déconseillée chez les nourrissons et jeunes enfants.


Que veut dire sternutation ?

Ce mot provient du latin sternutare (éternuer) et désigne des éternuements à répétition. On peut également qualifier de sternutatif, ou de sternutatoire, quelque chose qui provoque des éternuements. Si ces mots ne sont aujourd’hui guère utilisés, il est possible de les retrouver dans les œuvres de certains écrivains du XIXe siècle, tels Flaubert (dans « Mme Bovary ») ou Balzac.


En dehors de la France, s'échange-t-on des vœux de bonne santé ?

« Bonne année, bonne santé », dit-on parfois en France en début d'année. Qu’en est-il chez nos voisins ? S’échangent-ils eux aussi des vœux de bonne santé ?

Il semblerait que nos voisins européens s’échangent d’avantage des vœux de « Bonne année » (Buon anno en Italie, Godt nytt år en Norvège, Gott nytt år en Suède), d’ « Heureuse année » (Happy New Year au Royaume-Uni, Frohes Neues Jahr en Allemagne, Feliz año nuevo en Espagne, Gelukkig nieuwjaar aux Pays-Bas, Feliz ano novo au Portugal), ou d’ « Année prospère » (Próspero año nuevo en Espagne, Próspero ano novo au Portugal). En s’éloignant un peu, dans de nombreux autres pays les vœux échangés semblent également être des souhaits d’« Heureuse année » (Sana Saïda en arabe, Selamat tahun baru en Indonésie, Akemashite omedetô gozaimasu au Japon, Selamat tahun baru en Malaisie, Chúc mừng năm mới au Vietnam…). Les vœux de « Bonne santé » seraient-ils donc une particularité française ?

Si l’on s’intéresse à certaines langues régionales française, on retrouve de nouveau une notion de santé chez les bretons (Bloavezh mad, yec'hed mad ha prosperite, hag ar baradoz da fin o puhez, dont la traduction littérale est Année bonne, santé bonne et prospérité, et le paradis à la fin de votre vie), ou encore chez les corses (Pace e salute, c'est-à-dire Paix et santé).


Comment se protège-t-on de la gastroentérite ?

Le réseau Sentinelles surveille les diarrhées aiguës depuis 1991, et a observé qu’en moyenne l’épidémie saisonnière de gastroentérite commence fin décembre, dure 7 semaines (de 1 à 19 semaines) et touche 1 400 000 personnes, moins que la grippe, qui touche en moyenne 2 400 000 personnes chaque année. L’épidémie de gastroentérite la plus courte a été observée en 2011-2012, où elle n’a duré qu’une semaine.

Une gastroentérite est une infection inflammatoire du système digestif, pouvant entraîner de la nausée, des vomissements, des douleurs abdominales, de la diarrhée… Dans la majorité des cas, les symptômes surviennent brutalement et disparaissent en 1 à 3 jours. Les agents pathogènes en cause sont des virus dans plus de deux tiers des cas. Elles sont parfois appelées « grippes intestinales », bien qu’elles n’aient aucun lien avec la grippe !

La gastroentérite se transmet en consommant des aliments ou de l’eau contaminés, ou par contact direct avec des malades. Une personne malade est contagieuse dès l’apparition de ses symptômes et jusqu’à environ 48 heures après leur disparition.

Pour se protéger, le meilleur conseil est de maintenir une bonne hygiène des mains (se laver les mains régulièrement, notamment après être allé aux toilettes ou avoir changé un nourrisson) et d’être particulièrement vigilant au moment de la préparation des repas (se laver les mains avant de préparer et prendre le repas, ne pas participer à la préparation des repas si vous êtes malade, ne pas partager les verres ou couverts à table…).


D'où provient l'expression prendre quelqu'un ou quelque chose en grippe ?

Au XIVe siècle, le terme grippe désignait une sorte de griffe, de harpon, permettant d’accrocher des objets. Ce mot a donné le verbe gripper, qui avait le sens de freiner ou empoigner  (utilisé de nos jours en mécanique), et le verbe agripper. A la même époque, la grippe désignait également, par extension, un caprice qui nous saisissait au hasard, d’où l’expression prendre quelqu’un en grippe pour désigner une subite aversion, comme si on attrapait la personne sans raison. Au XVIIe siècle, un homme de grippe était un personnage lunatique, pouvant changer soudainement d’humeur.

Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que le terme grippe se mit à désigner la maladie.


Comment éternuer sans contaminer son entourage ?

Les éternuements peuvent être liés à une rhinite (inflammation de la muqueuse nasale) allergique ou infectieuse, ou tout simplement au fait d’avoir respiré dans une atmosphère poussiéreuse.

Lorsque vous éternuez ou toussez, une multitude de fines gouttelettes sont projetées, qui peuvent si vous êtes malade contenir plusieurs millions de particules virales. Comment éviter alors de contaminer son entourage ?

Pendant de nombreuses années, les enfants ont appris à mettre la main devant leur bouche avant d’éternuer ou de tousser, de façon à ne pas contaminer leur entourage. L’inconvénient de cette méthode est que les virus se retrouvent présents en abondance sur les mains, et vont être déposés sur les objets touchés : poignées de porte, de métro, robinets de lavabo…

Pour éviter cela, trois solutions s’offrent à vous :

  • Vous laver les mains ou les désinfecter avec une solution hydro-alcoolique après chaque quinte de toux ou éternuement ;
  • Eternuer ou tousser dans un mouchoir jetable puis le jeter dans une poubelle fermée ;
  • Appliquer l’un des gestes barrières préconisés par l’Institut national de prévention et d'éducation pour la santé : éternuer ou tousser dans votre manche, le pli de votre coude ou le haut de votre bras.

Pourquoi l'épidémie saisonnière de grippe se déroule-t-elle chaque année en hiver ?

Les maladies respiratoires, notamment la grippe, sont plus fréquentes en hiver qu’en été. L’explication n’est pas entièrement connue, mais plusieurs facteurs semblent en partie expliquer ce phénomène :

  • Le froid pourrait diminuer la résistance immunitaire face aux maladies respiratoires infectieuses ;
  • L’inhalation d’un air froid et sec entraîne un refroidissement et un desséchement des muqueuses des voies respiratoires supérieures, ce qui inhiberait certains mécanismes de défense contre les infections ;
  • Un temps sec et froid favorise une survie plus longue du virus de la grippe dans l’environnement (à l’extérieur de l’organisme) ;
  • En hiver, les populations ont tendance à être d’avantage concentrées dans des espaces confinés peu ventilés, ce qui augmente le risque de transmission d’infections respiratoires.

Quel lien existe-t-il entre le tabac et la grippe ?

La fumée de cigarette inhalée diminue les capacités de défense des voies respiratoires contre les agressions extérieures. Les fumeurs sont donc plus vulnérables aux infections respiratoires, en particulier à l’infection par le virus de la grippe. De nombreuses études montrent ainsi que les personnes qui fument ont d’avantage de risque de contracter la grippe. De plus, lorsqu’une grippe survient, elle a plus de risque de se compliquer chez les personnes qui fument. Bonne nouvelle : le vaccin contre la grippe semble en revanche autant efficace chez les fumeurs que chez les non-fumeurs. Plus d’informations sont disponibles sur le site de l’Office français de prévention du tabagisme.


Pourquoi la grippe espagnole s'appelle-t-elle ainsi ?

Nous avons tous déjà entendu parler de la grippe espagnole... Mais pourquoi l'appelle-t-on ainsi, et quelle fut exactement cette maladie ?

La grippe espagnole fut une pandémie de grippe qui sévit en 1918-1919. Elle toucha environ  1 milliard de personnes (la moitié de la population mondiale de l’époque) et fit entre 20 et 40 millions de victimes dans le monde, dont plus de 400 000 en France. Elle fit plus de victime que la première guerre mondiale (9 millions) et serait la pandémie la plus mortelle de l’histoire dans un aussi court laps de temps.

Cette épidémie serait apparue en février 1918 en Chine (à Canton), puis aurait gagné les camps militaires aux Etats-Unis, et aurait suivi l’armée américaine en Europe. Deux ou trois vagues se sont succédées, le transport du virus étant facilité par les transports par bateau et par rail, ainsi que par le transport des troupes.

Le nom de grippe espagnole semble venir du fait qu’en 1918, seule l’Espagne (qui n’était pas impliquée dans la première guerre mondiale) publia librement des informations relatives à cette épidémie, notamment après que le roi Alphonse XIII d'Espagne en soit tombé gravement malade. A cette époque, les journaux français parlaient de la grippe espagnole, qui faisait des ravages en Espagne, sans mentionner l’existence de cas en France, pour ne pas que l’ennemi sache que l’armée française était affaiblie.

Le virus en cause fut un virus grippal de type H1N1, suffisamment différent des virus grippaux qui circulaient à cette époque pour que la population ne possède aucune immunité. Ses caractéristiques furent une contagiosité très forte, un taux de mortalité élevé (principalement par complications bactériennes), et une forte mortalité chez les jeunes adultes (20-40 ans).

Parmi les victimes célèbres de cette maladie figurent Guillaume Apollinaire (poète français), Edmond Rostand (dramaturge français) ou encore Rodrigues Alves (président du Brésil).


Pourquoi tousse-t-on ?

La semaine dernière 8% des participants de GrippeNet.fr ont eu de la toux. Mais pourquoi tousse-t-on ?

La toux est un mécanisme de défense, qui permet d’éliminer des bronches les sécrétions ou les corps étranger, et de faciliter la respiration. La toux peut-être consécutive à une mauvaise déglutition, peut être liée à une maladie respiratoire aigüe (rhume, grippe…) ou chronique (asthme, allergie, broncho-pneumopathie chronique obstructive…), ou à la prise de certains médicaments. Elle peut également être aggravée ou déclenchée par certains facteurs environnementaux tels que la pollution, la fumée de cigarette ou une atmosphère sèche.

La toux se déroule en plusieurs étapes :

-          Une inspiration profonde ;

-          Un blocage de l’air inspiré au niveau du larynx, par une fermeture volontaire de la glotte ;

-          Une augmentation de la pression intra-thoracique par contraction des muscles respiratoires ;

-          Une expiration rapide et bruyante par une ouverture brutale de la glotte. L’air est expulsé à grande vitesse (à plusieurs centaines de km/h), entraînant avec lui les éléments éventuellement présents dans les voies respiratoires (sécrétions, corps étranger).

On distingue deux types de toux : la « toux sèche » et la « toux grasse » (accompagnée d’expectorations). Le traitement des deux types de toux est différent, il est donc important de consulter un professionnel de la santé et de ne pas prendre de sirop contre la toux en automédication.

Vous pouvez retrouver d’avantage d’informations sur les conséquences du froid sur la santé dans le rapport « Froid et santé » de l’Institut de Veille Sanitaire.


Bien se couvrir protège-t-il de la grippe ?

« Couvre-toi, tu vas prendre froid ! » entend-on souvent… Selon une enquête de l’Institut national d'éducation et de prévention pour la santé (Inpes), près d’un tiers des français pensent que se couvrir les protège des virus. Il s’agit même du premier réflexe des français face aux infections de l’hiver. Pourtant, à ce jour, aucune étude scientifique n’a démontré de lien direct entre le froid et la grippe.

Le deuxième réflexe des français, mis en avant par près de 25% des personnes ayant répondu à l’enquête, est de se laver les mains. Il s’agit cette fois d’une mesure dont l’intérêt a été démontré, et qui fait partie des principaux gestes barrières recommandés par l’Inpes pour limiter la propagation des virus respiratoires et gastroentériques. Les autres gestes barrières conseillés sont :

  • Se couvrir la bouche avec sa manche ou un mouchoir jetable lorsque l’on tousse ou éternue ;
  • Eviter de serrer les mains, d’embrasser, de partager ses effets personnels ou de se rendre dans des lieux très fréquentés, et éviter si possible d’y emmener les nourrissons et les jeunes enfants ;
  • Aérer son logement chaque jour pour renouveler l’air.

A noter que 98% des répondants à l’étude répondaient positivement à la question « A votre avis, le virus de la grippe se transmet-il par la toux, les postillons ? », mais que plus d’un quart des répondants pensaient à tort que le virus de la grippe peut se transmettre par les aliments ou les boissons.

Vous pouvez trouver d’avantage d’information sur les gestes barrières sur le site de l’Inpes.


Pour qui la vaccination contre la varicelle est-elle recommandée ?

La plupart des adultes français ont eu la varicelle pendant leur enfance et sont naturellement immunisés contre cette maladie (90% des jeunes adultes français).

La varicelle est une maladie infantile éruptive très contagieuse, qui traduit une première infection par le virus varicelle-zona. La maladie se caractérise par l’apparition de macules/vésicules, précédée en général d’une sensation de mal être, avec une fièvre modérée. La maladie dure 1 à 2 semaines, et le malade est contagieux de 24 à 36h avant l’apparition des premières vésicules, jusqu’à ce que celles-ci se dessèchent (environ 6 jours après leur apparition). La maladie se transmet par l’intermédiaire des gouttelettes de salives et des lésions cutanées. La période d’incubation varie de 10 à 21 jours, et la maladie peut parfois passer inaperçue, lorsque les lésions sont discrètes.

Parfois, les personnes ayant eu la varicelle vont quelques années plus tard développer un zona, causé par la réactivation du virus resté dans l’organisme.

Le plus souvent, la varicelle est une maladie bénigne, ce qui explique qu’en France les enfants ne sont pas vaccinés en routine. Cependant, la varicelle peut se compliquer, notamment chez les personnes immunodéprimées (dont les défenses immunitaires sont diminuées du fait d’une maladie ou d’un traitement), les nourrissons, les adultes et les femmes enceintes. Chez les femmes enceintes, la maladie peut également être transmise au fœtus. Pour ces raisons, la vaccination contre la varicelle est recommandée aux personnes suivantes :

  • Adultes (plus de 18 ans) non immunodéprimés ayant été en contact avec un malade de la varicelle avec éruption (dans les trois jours suivant l’exposition), et n’ayant jamais eu la varicelle ;
  • Adolescents de 12-18 ans n’ayant jamais eu la varicelle ;
  • Femmes en âge de procréer n’ayant jamais eu la varicelle, n’étant pas enceinte et ne prévoyant pas de l’être dans les trois mois qui suivent ;
  • Femmes venant d’accoucher de leur premier enfant et n’ayant jamais eu la varicelle.

La vaccination est également recommandée pour certains professionnels de santé, personnes travaillant avec des jeunes enfants, et enfants allant recevoir une greffe d’organe. Pour plus de détails, vous pouvez consulter l’avis relatif aux recommandations de vaccination contre la varicelle du Haut Conseil de la Santé Publique.


Est-ce que le froid tue les microbes ?

La durée de survie des bactéries et virus dans l’environnement dépend de plusieurs facteurs, notamment le degré d’humidité, la présence de matière organique (mucus par exemple), l’exposition à la lumière (ultraviolets), la composition chimique de l’environnement (pH, présence de désinfectants…) et la température.

Dans l’ensemble, des températures basses vont ralentir l’activité et le développement des bactéries et virus, en prolongeant leur durée de survie, sans les inactiver. Les virus des épidémies hivernales (grippe et gastro-entérite) ne sont donc pas perturbés par des températures négatives, bien au contraire. En revanche, de hautes températures permettent de détruire la plupart des micro-organismes. C’est ainsi la chaleur, sèche ou humide, qui est utilisée pour stériliser le matériel médical, ou pour prolonger la durée de conservation des aliments (pasteurisation et appertisation).

Le virus de la grippe est par exemple détruit par une exposition de 20 minutes à 121°C en chaleur humide, ou par une exposition d’une heure à 170°C en chaleur sèche. Une équipe de chercheurs suisse s’est intéressée à la durée de survie des virus de la grippe sur les billets de banque. Selon la souche des virus et la quantité déposée, les virus restaient actifs (à température ambiante) pendant quelques heures à trois jours. A noter que lorsque les virus étaient mélangés à du mucus, leur durée de survie était fortement augmentée, pouvant atteindre 17 jours ! Si vous venez d’éternuer, penser donc à vous laver les mains avant de régler vos achats !


Pourquoi éternue-t-on?

L’éternuement est une réponse à une sensation désagréable de picotement qui vous prend subitement dans les narines. Ce mécanisme est un système de défense mis au point par notre organisme, pour éjecter les diverses particules pouvant empêcher le bon fonctionnement de la respiration dans les voies aériennes comme la bouche ou les narines qui sont des lieux de passage de l’air vers les poumons. L’éternuement peut atteindre jusqu’à 200 km/heure. 

Ecrit par les élèves de 3ème Rouge du Collège Pascal Paoli à Corte participant au concours GrippeNet.fr dans les écoles.


La médecine lors de l'antiquité

Les premières traces écrites concernant la médecine remontent au « code d’Hammurabi » (texte babylonien daté d’environ 1750 avant Jésus-Christ) au XVIIIème siècle avant Jésus-Christ. Il s’agissait d’un texte expliquant l’activité du médecin. 

En la dissociant de la magie, les savants de l’antiquité grecque sont les fondateurs de la médecine occidentale.

Ecrit par les élèves de 3ème Rouge du Collège Pascal Paoli à Corte participant au concours GrippeNet.fr dans les écoles.


Quelles sont les modifications apportées par le nouveau calendrier vaccinal 2013 ?

En avril 2013, un nouveau calendrier vaccinal est entré en vigueur en France. Ce calendrier de vaccination 2013 est simplifié par rapport à celui qui était auparavant appliqué. Cette simplification s’est appuyée sur l’expérience d’autres pays européens (Suède, Danemark, Finlande et Italie), et permet d’optimiser le nombre de vaccinations nécessaires, sans nuire à la bonne protection vaccinale.

Les principales modifications sont les suivantes :

  • Chez les nourrissons, la vaccination contre la « Diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite et infections invasives à Haemophilus influenzae de type b » s’effectuera désormais en deux injections aux âges de 2 et 4 mois, suivies d’un rappel avancé à l’âge de 11 mois (4 injections étaient auparavant effectuées) ;
  • Chez les enfants, un rappel de vaccin coquelucheux est ajouté à l’âge de 6 ans ; la vaccination contre les infections à papillomavirus humain (HPV) est désormais recommandée chez les jeunes filles entre 11 et 14 ans ; et le rappel contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (dTP) est supprimé aux âges de 16-18 ans ;
  • Chez les adultes, les rappels dTP se font désormais à âge fixe et sont recommandés aux âges de 25, 45 et 65 ans, puis tous les dix ans (75 ans, 85 ans, etc.).

Pour connaître l’ensemble des modifications apportées par le calendrier vaccinal 2013, n’hésitez pas à vous rendre sur le site du Ministère des Affaires sociales et de la Santé.


Pourquoi a-t-on le nez qui coule ou le nez bouché ?

En temps normal, l’air passe librement dans le nez. Il arrive cependant que les muqueuses du nez soient agressées par des éléments extérieurs (irritants comme la fumée ou les poussières, microbes, allergènes, etc.). Le premier recours est l’évacuation par le biais de l’éternuement. Si cela s’avère inefficace, la muqueuse réagit en sécrétant du mucus pour boucher l’avancée de ces éléments étrangers et protéger l’organisme. Dans le cas d’une attaque par un virus (rhume) ou une bactérie qui tentent de pénétrer dans le corps par le nez, la muqueuse réagit en faisant appel aux défenses immunitaires de notre organisme. Les vaisseaux sanguins vont alors se dilater et libérer des globules blancs qui « digèreront » les microbes. Le même principe est appliqué lorsqu’il s’agit d’un allergène, comme les pollens.

Un nez bouché est donc bouché parce que la muqueuse gonfle sous l’effet de la dilatation des vaisseaux.

Cette dilatation des vaisseaux sanguins explique aussi que le nez coule : le liquide qui coule du nez contient des globules blancs et des anticorps destinés à lutter contre les particules agressives. A vos mouchoirs… !


Pourquoi peut-on parfois ressentir le besoin de se moucher lorsque l'on passe du froid au chaud ou inversement ?

En plus de la fonction de filtration de l’air, le nez sert également à réchauffer et à humidifier l’air inspiré. La muqueuse nasale est naturellement humide et sécrète du mucus pour maintenir cette humidité. Ainsi, l’air qui entre dans nos poumons contient de l’eau. A l’expiration, nous rejetons de l’air chaud et saturé en eau également. Dans un milieu froid, comme c’est le cas actuellement, cet air perd vite sa saturation en eau à cause de l’écart de température, et le surplus d’eau se retrouve alors dans le nez. C’est pour cela que vous pouvez ressentir le besoin de vous moucher lorsque vous passez d’un milieu froid à un milieu chaud ou inversement !


Pourquoi est-il d’usage de ponctuer un éternuement par un « à vos souhaits » ?

L'origine de cette pratique est obscure, mais il y a des hypothèses. Dans l’Antiquité, l’éternuement était souvent associé à la maladie et au mauvais sort. Certaines personnes croyaient que l’âme pouvait quitter le corps pendant l’éternuement. D’autres disaient que l’éternuement était provoqué par l’expulsion d’un démon hors du corps.

Parfois l’éternuement était aussi vu comme un signe de chance. Les Grecs pensaient par exemple que le fait d’éternuer révélait la présence d’un esprit divin, auquel on pouvait adresser des voeux.

L’expression « à tes souhaits » a donc plusieurs origines possibles : prodiguer des souhaits de bonne santé, protéger la personne du mauvais sort, ou encore féliciter la personne chanceuse qui éternue.


Qu’est ce que l’épidémiologie ?

L’épidémiologie est l’étude, au sein de populations (humaines, animales, voire végétales), de la fréquence et la répartition des problèmes de santé dans le temps et dans l'espace, ainsi que le rôle des facteurs qui les déterminent. Initialement centrée sur l’étude des maladies infectieuses, et en particulier sur celle des épidémies, l’épidémiologie s’est intéressée à partir des années 1950 à d’autres domaines, en particulier celui des cancers ou encore des maladies cardio-vasculaires. Ces études ont pour but l’amélioration de la prévention des problèmes de santé publique.


John Snow (1813-1858) père de l’épidémiologie moderne

Ce médecin, fut célèbre pour avoir étudié la propagation de l’épidémie de choléra à Londres en 1854. Pour rechercher la source de l’épidémie de choléra, il réalisa une carte de Londres en représentant la densité des cas (aujourd’hui on dirait l’incidence) sur plusieurs périodes. Cette méthode lui permit de remarquer que les cas se concentraient autour d’une pompe à eau à Broad Street dans le district de Soho. Bien que l’origine microbienne du choléra lui fut inconnue, John Snow, avait déterminé l’origine hydrique de la maladie et spéculé sur la manière d’enrailler ces épidémies dévastatrices.


Comment se fait-il que j'ai la "grippe" alors que j'ai été vacciné ?

Plusieurs explications sont possibles concernant l’efficacité du vaccin antigrippal :

  • Il ne s’agissait pas du virus de la grippe
    De nombreux virus peuvent provoquer des symptômes similaires à ceux observés avec le virus de la grippe.
  • Il s’agissait bien du virus de la grippe, mais le vaccin n’était pas adapté à la souche circulante
    Chaque année l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) publie ses recommandations sur la composition des vaccins antigrippaux pour la saison grippale à venir. Ces recommandations sont basées sur les observations des souches qui circulent (apparition et propagation de nouvelles souches) au cours de la dernière saison grippale, car elles sont les plus susceptibles d'être présentes l'hiver suivant et d’infecter un plus grand nombre de personnes. Cependant, il se peut que le vaccin ne corresponde plus totalement aux souches circulantes car les virus sont des éléments dynamiques, qui peuvent évoluer.
  • Il s’agissait bien de la grippe et le vaccin était bien adapté à la souche circulante, mais il n’a pas empêché l’infection ni l’apparition des signes de la maladie
    Cela n’est pas spécifique au vaccin contre la grippe, mais peut arriver pour tous les vaccins, car aucun n’est efficace à 100%. L’efficacité du vaccin contre la grippe confirmée virologiquement serait de l’ordre de 60% chez les personnes âgées de 18 à 65 ans en bonne santé. Elle est moins bien mesurée chez les sujets âgés et chez les plus fragiles.

Chauve-souris et grippe A

Les chauves-souris sont le réservoir de plusieurs virus dont celui de la rage, de la fièvre Ebola, du virus Marburg ou encore du coronavirus. Ces dernières années, plus de 60 nouvelles espèces de virus appartenant à la même famille que celui de la grippe ont été découvertes chez les chauves-souris d’Europe, d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique. Cette famille de virus, appelée paramyxovirus, est retrouvée chez d’autres animaux.

Un virus de la grippe A a été découvert chez des chauves-souris d’Amérique latine en 2011. Il s’agit d’un virus classé dans le groupe H17, absolument inoffensif pour l’homme. Comme tous les virus de la grippe A, ce virus est capable de se combiner avec les virus grippaux humains, ce qui pourrait par le fruit du hasard lui conférer un pouvoir pathogène chez l’homme et contribuer à l’émergence de nouveaux virus grippaux A pandémiques (tout autant que les virus de grippe A infectant d’autres espèces animales). Quoi qu’il en soit, rappelons que la présence de ce mammifère volant autour de nos domiciles témoigne d’une bonne qualité de l’environnement et contribue à lutter contre les moustiques et autres insectes indésirables !

Que signifient les différents stades épidémiques ?

Le samedi 14 mars 2020, le gouvernement français a annoncé que notre pays passait au stade 3 de l’épidémie de COVID-19. Qu’est-ce que cela signifie ? A quoi correspondent ces différents stades ?

Lors d’une épidémie, le nombre de personnes nouvellement atteintes par une maladie augmente, atteint un maximum (il s’agit du pic épidémique), puis diminue.

Dans le cadre de l’arrivée d’une nouvelle maladie infectieuse sur le territoire, différents stades ont été définis, qui orientent les mesures de protection et de contrôle mises en place par les pouvoirs publics.

Le premier stade est le stade 1, pendant lequel la maladie ne circule pas en France. Il peut à ce stade y avoir des cas importés : il s’agit de personnes qui attrapent la maladie à l’étranger, et reviennent en France pendant la phase d’incubation de la maladie, ou alors qu’elles sont déjà malades. Lors de cette première phase, la stratégie consiste à freiner l’introduction de la maladie sur le territoire : éviter l’introduction de nouveaux cas, les identifier rapidement, les soigner et les isoler de façon à éviter des transmissions secondaires. Les cas contacts sont recherchés, afin d’isoler également les personnes qui ont été en contact avec les malades et pourraient à leur tour tomber malades.

Lors du stade 2, il existe des cas de transmissions sur le territoire, et on observe des regroupements de cas (clusters), dans des espaces géographiques bien circonscrits. La stratégie consiste maintenant à freiner la propagation de la maladie sur le territoire. Pour cela, il s’agit de nouveau d’identifier, soigner et isoler les nouveaux cas, en recherchant pour chacun d’entre eux les cas contacts, et en essayant d’identifier la source de leur contamination. Un vrai travail d’enquête, qui se complexifie au fur et à mesure que le nombre de cas augmente. La France est passée au stade 2 le 29 février 2020.

Les stratégies mises en place pour les stade 1 et 2 sont des stratégies d’endiguement. Le stade 3 correspond au stade épidémique : la maladie circule activement sur le territoire. Lors du stade 3, la stratégie ne consiste plus à identifier tous les cas contacts, mais à atténuer les effets de la vague épidémique : que le pic épidémique soit le moins haut possible, et que les cas soient le plus espacés dans le temps possible, afin de ne pas saturer le système de soin.

Cette stratégie d’atténuation repose sur trois axes :

- Protéger les populations fragiles (qui sont plus à risque de développer des formes graves) notamment en collectivité (EHPAD…);

- Assurer la prise en charge des patients sans gravité en ambulatoire (c’est-à-dire sans qu’ils soient hospitalisés);

- Assurer la prise en charge des patients avec signes de gravité en établissements de santé.