Le saviez-vous ?
A propos de la Covid-19
Que signifient les différents stades épidémiques ?
Le Covid long, de quoi s'agit-il ?
A propos de la grippe
Quand l'agent infectieux responsable de la grippe a-t-il été identifié ?
D’où provient le mot influenza ?
Quand les épidémies de grippe ont-elles lieu dans les DOM ?
Pourquoi l'épidémie saisonnière de grippe se déroule-t-elle chaque année en hiver ?
Bien se couvrir protège-t-il de la grippe ?
Comment se fait-il que j'ai la grippe alors que j'ai été vacciné ?
Quelle est la différence entre grippe et rhume ?
Comment se transmet la grippe et comment s'en protéger ?
A propos d'autres maladies
Pour qui la vaccination contre la varicelle est-elle recommandée ?
Pourquoi a-t-on le nez qui coule ou le nez bouché ?
Bilan de la surveillance des gastro-entérites entre 2020 et 2022
Observe-t-on des cas de tuberculose en France ?
Hausse du nombre de cas de tuberculose en France en 2023
A propos des éternuements
Comment éternue-t-on dans les autres langues ?
Pourquoi certaines personnes éternuent-elles en regardant une lumière vive ?
Comment éternuer sans contaminer son entourage ?
Prévention
Comment utiliser efficacement les solutions hydro-alcooliques ?
Comment se protège-t-on de la gastroentérite ?
Est-ce que le froid tue les microbes ?
Guide des dispositifs nationaux de soutien psychologique
Quels sont les bons gestes pour améliorer la qualité de l’air intérieur ?
Les écrans, usages et risques chez les jeunes
Cueillette de plantes sauvages au printemps et à l'été
Sciences
Qu’est ce que l’épidémiologie ?
D'autres sites Internet permettent-ils à chacun de participer à la recherche ?
Un podcast en immersion dans différents services hospitaliers d’Ile-de-France
Qu'est-ce que le microbiote intestinal ?
Une BD pour découvrir la recherche biomédicale
Histoire
John Snow (1813-1858) père de l’épidémiologie moderne
Pourquoi la grippe espagnole s'appelle-t-elle ainsi ?
Langage
D'où provient l'expression avoir un chat dans la gorge ?
Pourquoi la grippe espagnole s'appelle-t-elle ainsi ?
Civilisation
En Asie, quelles sont les croyances rattachées aux éternuements ?
Vie pratique
Comment prévenir les infections alimentaires lors d'un barbecue ?
Quelques conseils de consommation des huîtres
Un outil pour faciliter l'accès à la santé pour tous
Conseils en cas de gastro-entérite
Le don du sang, le pouvoir de sauver des vies
Les dépistages, pourquoi et quand ?
Point de situation sur le pollen
Les "Le saviez-vous ?" classés par ordre chronologique
Comment prévenir les infections alimentaires lors d'un barbecue ?
Les beaux jours arrivent avec leurs traditionnels moments de convivialité autour d’une grillade. Mais cette pratique n’est pas sans risque et nécessite une certaine vigilance pour que ce qui doit être un moment agréable ne se termine en mauvais souvenir. En effet, la surveillance des gastro-entérites montre une recrudescence de cas durant l’été. La cause suspectée étant les infections alimentaires liées aux repas en extérieur (pique-nique, barbecue, etc).
Dans son dossier estival, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) recommande de :
- Ne pas rompre la chaine de froid :
- Conserver les aliments destinés à la cuisson dans la partie la plus froide du réfrigérateur et les sortir au dernier moment ;
- Ne pas congeler les aliments déjà décongeler
- Ne pas consommer et ne pas conserver les aliments qui sont restés plus de 2H à température ambiante avant réfrigération ;
- Respecter les règles d’hygiènes lors de la cuisine :
- Ne pas utiliser la vaisselle qui ont servi pour les viandes crues pour servir une fois la viande cuite
- Bien se laver les mains avant et après manipulation de viande crue
- Ne pas utiliser les mêmes ustensiles pour les viandes crues et les crudités
- Assurer le nettoyage régulier des grilles de cuisson et des bacs de récupération des graisses dans le cas des barbecues électriques
Pour la cuisson des volailles, il est recommandé de cuire à cœur (la chair ne doit pas être rose ni s'accrocher à l'os). On peut par exemple précuire à la casserole les gros morceaux avec os avant de les passer au barbecue. Aussi, les marinades ayant servi à la viande ne doivent pas être consommées sans avoir été cuites séparément afin d’éliminer les bactéries issues de la viande crue.
Pour la cuisson des saucisses et viandes hachées, la cuisson doit aussi être à cœur, car des bactéries pathogènes peuvent survivre si la cuisson n’est pas assez complète.
Santé publique France évalue, dans son baromètre 2017, le temps de sommeil idéal pour être en forme à 7h14 en moyenne (sondage réalisé auprès de 25 319 participants âgés de 18 à 75 ans). Cependant cette durée de sommeil est soumise à une forte variabilité interindividuelle et est plus élevée chez les adolescents que chez les personnes âgées.
Afin d’améliorer son sommeil l’INSV (Institut National du Sommeil et de la Vigilance) émet 10 conseils :
1. Respecter son rythme et ses besoins de sommeil.
2. Maintenir des horaires de lever et de coucher réguliers.
3. S’exposer à la lumière solaire en journée.
4. Modérer sa consommation d’excitants (café, thé, coca, boissons énergisantes) et les éviter après 14h.
5. Pratiquer une activité physique régulière. L’arrêter de préférence 3 à 4h avant l’heure du coucher.
6. Au dîner, éviter les plats trop gras et difficiles à digérer. Privilégier les féculents en quantité raisonnable, les légumes et les laitages.
7. Privilégier une activité calme le soir (musique douce, lecture, relaxation, activités manuelles…).
8. S’aménager une chambre propice au sommeil : obscurité, silence, température entre 18 et 20°C.
9. Eviter l’exposition aux écrans 1h à 2h avant de se coucher (smartphone, tablette, ordinateur…).
10. Garder un temps limité au lit pour maintenir l’association : lit = sommeil. Ne pas se coucher avant les premiers signaux de sommeil.
Bilan de la surveillance des gastro-entérites entre 2020 et 2022
Chaque année, pendant la saison hivernale, entre mi-novembre et mi-avril de l’année suivante, Santé publique France coordonne la surveillance des gastro-entérites aigues (GEA) en France. En effet, durant cette période, on observe en général une augmentation de l’activité des GEA, principalement causée par la circulation des norovirus et rotavirus. Cette surveillance fait l’objet de la publication d’un bulletin hebdomadaire durant la période hivernale et d’un bilan à la fin de cette période.
Durant la période hivernale 2020 – 2021, le niveau d’activité des GEA était faible. A partir de mars 2020, dans le contexte pandémique, l’activité a atteint des niveaux historiquement faibles et cette tendance s’est poursuivi durant la saison suivante. L’activité en médecine générale, rapporté par le réseau Sentinelles, ainsi que l’activité au niveau hospitalier étaient stable tout au long de la saison 2020 -2021, à des niveau faibles, inférieur à ce qui était observé avant la pandémie. Cette tendance était la même dans toutes les régions métropolitaines.
Durant la saison 2021 -2022, on observe un retour à la hausse des GEA, jusqu’à atteindre des niveaux comparables à ce qui étaient observés avant la pandémie. Au niveau des urgences, l’activité a augmenté jusqu’à atteindre des niveaux proches des maximums historiques entre décembre 2021 et avril 2022. Chez SOS médecins, les niveaux d’activité étaient similaires à ceux observés avant la pandémie de Covid-19.
Chez les enfants de moins de 5 ans, l’activité des GEA était particulièrement marquée par une forte hausse à partir de mi-novembre 2021, atteignant des niveaux d’activité comparables aux maximums observés avant la pandémie à la même période. La forte activité dans cette tranche d’âge pourrait s’expliquer par le manque d’immunisation acquise contre les virus les plus fréquemment isolés (rotavirus et norovirus) chez les enfants nés en 2020 et 2021, augmentant ainsi le nombre d’enfants sensibles aux virus entériques. En effet, les mesures barrières mises en place pour contrôler l’épidémie Covid-19 (renforcement des mesures d’hygiène, confinements, fermeture des écoles maternelles…) ont pu limiter la circulation des virus entériques.
Observe-t-on des cas de tuberculose en France ?
Le 24 mars de chaque année se tient la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose. Cette journée a pour but de faire connaître au grand public les conséquences sanitaires, sociales et économiques de de cette maladie et de plaider pour que davantage d’actions soient mises en place pour mettre fin à l’épidémie mondiale de tuberculose. Le choix de cette date est lié au fait que c’est le 24 mars 1882 que le Dr Robert Koch a annoncé avoir découvert la bactérie responsable de la tuberculose.
Cette maladie atteint le plus souvent les poumons, mais peut également parfois atteindre d’autres organes. Elle est transmissible par voie aérienne, par dispersion de gouttelettes de secrétions bronchiques, à partir d'un malade contagieux, particulièrement lorsqu’il tousse. Santé publique France surveille la tuberculose en France grâce aux cas notifiés par la déclaration obligatoire, et publie tous les ans les données annuelles issues de cette surveillance.
En France, 4 306 cas ont été déclarés en 2021 (soit un taux de déclaration de 6,4/100 000), un nombre en baisse de 7% par rapport à 2020, en lien avec la pandémie de Covid-19 (cette baisse était de 10% en 2020).
Cette maladie affecte particulièrement les personnes sans domicile (68 cas pour 100 000 habitants en 2021), les personnes détenues (44 cas pour 100 000 habitants) et les personnes nées hors de France (32 cas pour 100 000 habitants). D’importantes disparités régionales existent également, les incidences les plus élevées étant retrouvées à Mayotte (12,0 cas pour 100 000 habitants en 2021), en Ile-de-France (13,2 cas pour 100 000 habitants) et en Guyane (25,5 cas pour 100 000 habitants). L’Ile-de-France cumule ainsi 38% des cas français en 2021, la Seine-Saint Denis étant le département le plus affecté par la maladie (24,3 cas pour 100 000 habitants).
Enfin, rappelons que la vaccination par le BCG des enfants les plus à risque de tuberculose est utile pour les protéger contre les formes les plus graves de la maladie.
Quand l'agent infectieux responsable de la grippe a-t-il été identifié ?
Jusque dans les années 1930, la grippe était faussement attribuée à une bactérie, à l’époque appelée bacille de Pfeiffer (Haemophilus influenzae). L’origine virale de la maladie ne fut confirmée qu’en 1931, par Richard E. Shope, chez le porc. Peu de temps après, le virus Influenza A fut isolé chez l’homme par Wilson Smith et ses collègues, chercheurs à Londres.
Le mot grippe viendrait de l’allemand greifen qui signifie saisir. La langue française a donc retenu l’aspect clinique de la maladie pour la nommer, les malades étant « saisis brutalement » par la grippe.
Au quinzième et seizième siècle, la grippe était appelée coqueluche, tac, horion, dando. Au dix-huitième siècle, Louis XV baptisa la maladie folette. A cette époque, la maladie était également nommée baraquette, petite poste, petit courrier… Le terme de grippe, apparu en 1743, s’imposa dans les années 1830.
Comment éternue-t-on dans les autres langues ?
En français, l’onomatopée relative à l’éternuement est Atchoum, mais qu’en est-il dans les autres pays ? En Europe, les allemands font Hatschi, les britanniques Achoo, les espagnols Achís, les italiens Etciú, les néerlandais Hatsjoe, les portugais Atchim ou Atchô, et les suédois Atjoo. En s’éloignant un peu, les russes font Apchkhi, les chinois Ah-ti, les thaï Hud-chei. Quant aux japonais, ils éternuent au son de Hakushon. Tout cela est finalement assez proche. A vos souhaits !
D’où provient le mot influenza ?
La grippe est parfois appelée influenza, et est due au virus Myxovirus influenzae.
Le mot influenza, d’origine latine (influentia, signifiant « influence »), est utilisé en Italie depuis au moins 1504. Il désigne à l’époque les maladies de façon générale, signifiant « influence » et faisant référence aux causes supposées des maladies : de mauvaises influences astrales. Quand les connaissances médicales évoluèrent, le mot fut modifié en influenza deI freddo, qui signifiait « sous l’influence du froid ». Le mot influenza fut pour la première fois utilisé pour désigner la grippe en Angleterre, lors de l’épidémie de 1743, qui commença en Italie. En anglais, influenza fut ensuite abrégé en flu, qui est le terme actuel pour désigner la grippe dans le langage courant. Dans le milieu scientifique les anglophones utilisent toujours le terme influenza. Les italiens et portugais utilisent également le mot influenza.
En français, le mot influenza est peu utilisé, et la grippe a au cours du temps été désignée par de multiples noms : céphalite, quinte, catarrhe fébrile, fièvre catarrhale, catarrhe suffocant, catarrhe épidémique, fièvre suffocative, céphalée contagieuse, fièvre pestilentielle, fièvre rheumatique...
D'où provient l'expression avoir un chat dans la gorge ?
Il semblerait que cette expression proviennent du mot maton, qui au XIe siècle désignait le lait caillé, ou les grumeaux de ce lait. Par extension, ce mot a ensuite été utilisé pour désigner un amas de poils, de laine ou de fibre de papier pouvant obstruer des orifices. Lorsque quelqu’un était enroué et avait des glaires dans la gorge, on pouvait dire par analogie qu’il avait un maton dans la gorge. Par confusion, ou par jeu de mot, il y eut ensuite un glissement de maton à matou, puis de matou à chat, pour arriver à l’expression populaire avoir un chat dans la gorge.
Le mot maton n’est plus utilisé en français dans ce sens. En revanche, dans la langue parlée québécoise, qui conserve souvent des mots d’ancien français, nous pouvons noter que l'on emploie couramment le terme motton pour désigner des grumeaux.
De leur côté, les allemands, les anglais, les belges, les espagnols et les hollandais disent avoir une grenouille dans la gorge. Les brésiliens et les italiens parlent d’un crapaud dans la gorge, tandis que les mauriciens ont avalé la queue d’un chat.
D'autres sites Internet permettent-ils à chacun de participer à la recherche ?
L’utilisation d’un site Internet pour le recueil de données lors d’une étude scientifique est de plus en plus répandue. Si beaucoup de ces sites sont destinés à un public restreint (uniquement des médecins, ou uniquement des personnes qui ont été individuellement sollicitées pour participer à une étude donnée…), certains d’entre eux s’adressent à tous les adultes français. En voici un exemple.
Depuis 2009, l’étude Nutrinet-Santé permet à chacun de contribuer à l’étude des relations nutrition-santé. L’objectif général de cette étude est de mieux évaluer les relations entre la nutrition et la santé et de comprendre les déterminants des comportements alimentaires. Pour cela, une large population (500 000 participants, les Nutrinautes) sera suivie pendant une période d’au moins 5 ans. Pour participer, il suffit de se rendre sur le site de l’étude, de s’inscrire en quelques minutes puis de remplir cinq questionnaires (questionnaire sociodémographique et mode de vie, questionnaire santé, questionnaire anthropométrique, questionnaire activité physique, questionnaires alimentaires répartis sur trois jours d’enquête). Pendant cinq ans, les participants devront remplir ces questionnaires de base chaque année. Dans le cadre de leur suivi, les Nutrinautes recevront chaque mois un e-mail les informant de l’avancement de l’étude et de l’actualité en nutrition et santé. Il leur sera également proposé dans cet e-mail de remplir d’éventuels questionnaires complémentaires utiles aux chercheurs pour mieux évaluer l’état nutritionnel et la santé des participants. L’ensemble des Nutrinautes est suivi grâce au site Internet www.etude-nutrinet-sante.fr pendant toute la durée de l’étude, permettant aux participants de fournir aisément et gratuitement toutes les informations nécessaires pour que les chercheurs puissent avancer dans leur programme de recherche. Plus de 220 000 Nutrinautes participent déjà à l’étude.
Pourquoi certaines personnes éternuent-elles en regardant une lumière vive ?
Les éternuements peuvent être liés à une rhinite (inflammation de la muqueuse nasale) allergique ou infectieuse, ou tout simplement au fait d’avoir respiré dans une atmosphère poussiéreuse. Chez certaines personnes, le simple fait de regarder une lumière vive peut déclencher un éternuement.
Ce phénomène, qui concerne 18 à 35% de la population, est appelé réflexe photo-sternutatoire. L’explication physiologique en est encore incertaine, mais il pourrait s’agir d’une anomalie du nerf trijumeau, le nerf crânien responsable notamment de la sensibilité de la face, des dents, de la cavité nasale et des sinus para-nasaux, et qui est impliqué dans le phénomène d’éternuement. Il s’agit d’un trait génétique à transmission autosomique dominante, c’est-à-dire qu’un enfant a au moins 50% de chances de l’avoir si un de ses parents l’a, et au moins 75% si les deux l’ont.
La première référence à ce phénomène date probablement d’Aristote, dans Problèmes (livre XXXIII). Le réflexe photo-sternutatoire peut être dangereux chez les pilotes d’hélicoptères et d’avions de chasse, une étude a donc été faite par l’armée américaine pour savoir si l’utilisation de lunettes spécifiques (filtrant certaines longueurs d’onde) pouvait prévenir ce réflexe. Résultat : cela ne semble pas être le cas, le réflexe étant déclenché par une variation d’intensité de la lumière, et non par une longueur d’onde spécifique.
Rassurez-vous, au volant de votre voiture, une paire de lunette de soleil permet le plus souvent de prévenir ce réflexe.
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) est une agence décentralisée de l’Union européenne, créée en 2005, qui a pour but de renforcer la lutte contre les maladies infectieuses. Sa mission est d’identifier et d’évaluer les menaces constituées par les maladies infectieuses pour la santé humaine, et de communiquer sur ce sujet. Pour cela, l’ECDC travaille en étroite collaboration avec les organismes de protection de la santé dans toute l’Europe. Le siège de l’ECDC est situé en Suède, à Stockholm.
Dans les maladies surveillées par l’ECDC figure la grippe. L’ECDC collecte ainsi des données de surveillance nationale sur la grippe, provenant d’une trentaine de pays de l’Union européenne. Chaque semaine, l’ECDC publie un bulletin en anglais faisant la synthèse de ces données et décrivant la situation de la grippe en Europe. Ces bulletins, publiés chaquesemaine pendant la saison hivernale, sont téléchargeables sur le site de l'ECDC.
Quand les épidémies de grippe ont-elles lieu dans les DOM ?
En France métropolitaine et en Europe, la grippe saisonnière sévit l’hiver, le plus souvent dans la période décembre-février (même si elle peut parfois arriver un peu plus tôt, ou un peu plus tard). Dans l’hémisphère sud, les saisons sont inversées, l’ « hiver austral » se déroulant de fin juin à septembre. La grippe a donc plutôt lieu en juillet-août. C’est le cas en Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud… et sur l’île de la Réunion !
Cette année, à la Réunion, une première vague épidémique de grippe a été observée en juin-juillet, puis une nouvelle augmentation de cas a été observée fin août, au moment de la rentrée scolaire. L’épidémie de grippe 2012 s’est terminée mi-octobre. A Mayotte, la dernière épidémie saisonnière de grippe a commencé fin février.
Aux Antilles françaises (hémisphère nord) la saisonnalité de la grippe est proche de ce que l’on observe en métropole. Ainsi l’année dernière en Guadeloupe et en Martinique, l’épidémie de grippe a eu lieu entre début janvier et début avril. En Guyane, proche de l’équateur, la dernière épidémie de grippe a commencé en février et s’est terminée début juillet.
Comment utiliser efficacement les solutions hydro-alcooliques ?
Parmi les « gestes barrières » recommandés pour se protéger contre la grippe et la gastro-entérite, figure en bonne place le lavage fréquent des mains. Il n’est cependant pas toujours possible de trouver de l’eau et du savon pour se laver les mains, dans les lieux publics ou transports en commun par exemple… Les solutions hydro-alcooliques sont alors un précieux allié.
Les solutions hydro-alcooliques ont tout d’abord été utilisées aux Etats-Unis, après la deuxième guerre mondiale. Elles sont arrivées en Europe dans les années 1990.
Il s’agit de liquides à base d’alcool contenant également un agent adoucissant et parfois un antiseptique. Elles permettent une désinfection ponctuelle des mains, sans avoir besoin de les rincer, mais n’ont pas d’action nettoyante. Leur efficacité dépend du type d’alcool utilisé, de sa concentration et de la présence éventuelle d’un antiseptique. Certains conditionnements en petites bouteilles les rendent faciles à transporter.
Ces produits sont à utiliser sur des mains sèches d’apparence propre (sans souillure visible). Pour une utilisation optimale, il est important de respecter un temps de friction d’au moins trente secondes (jusqu’à l’obtention de mains sèches) et de frictionner toute la surface des mains, y compris les ongles et l’espace entre les doigts.
Pour limiter le risque d’irritation, lié à l’action desséchante de l’alcool, il est conseillé de ne pas appliquer de solution hydro-alcoolique sur des mains mouillées ou lésées. L’utilisation de solutions hydro-alcooliques est déconseillée chez les nourrissons et jeunes enfants.
Comment se protège-t-on de la gastroentérite ?
Le réseau Sentinelles surveille les diarrhées aiguës depuis 1991, et a observé qu’en moyenne l’épidémie saisonnière de gastroentérite commence fin décembre, dure 7 semaines (de 1 à 19 semaines) et touche 1 400 000 personnes, moins que la grippe, qui touche en moyenne 2 400 000 personnes chaque année. L’épidémie de gastroentérite la plus courte a été observée en 2011-2012, où elle n’a duré qu’une semaine.
Une gastroentérite est une infection inflammatoire du système digestif, pouvant entraîner de la nausée, des vomissements, des douleurs abdominales, de la diarrhée… Dans la majorité des cas, les symptômes surviennent brutalement et disparaissent en 1 à 3 jours. Les agents pathogènes en cause sont des virus dans plus de deux tiers des cas. Elles sont parfois appelées « grippes intestinales », bien qu’elles n’aient aucun lien avec la grippe !
La gastroentérite se transmet en consommant des aliments ou de l’eau contaminés, ou par contact direct avec des malades. Une personne malade est contagieuse dès l’apparition de ses symptômes et jusqu’à environ 48 heures après leur disparition.
Pour se protéger, le meilleur conseil est de maintenir une bonne hygiène des mains (se laver les mains régulièrement, notamment après être allé aux toilettes ou avoir changé un nourrisson) et d’être particulièrement vigilant au moment de la préparation des repas (se laver les mains avant de préparer et prendre le repas, ne pas participer à la préparation des repas si vous êtes malade, ne pas partager les verres ou couverts à table…).
D'où provient l'expression prendre quelqu'un ou quelque chose en grippe ?
Au XIVe siècle, le terme grippe désignait une sorte de griffe, de harpon, permettant d’accrocher des objets. Ce mot a donné le verbe gripper, qui avait le sens de freiner ou empoigner (utilisé de nos jours en mécanique), et le verbe agripper. A la même époque, la grippe désignait également, par extension, un caprice qui nous saisissait au hasard, d’où l’expression prendre quelqu’un en grippe pour désigner une subite aversion, comme si on attrapait la personne sans raison. Au XVIIe siècle, un homme de grippe était un personnage lunatique, pouvant changer soudainement d’humeur.
Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que le terme grippe se mit à désigner la maladie.
Comment éternuer sans contaminer son entourage ?
Les éternuements peuvent être liés à une rhinite (inflammation de la muqueuse nasale) allergique ou infectieuse, ou tout simplement au fait d’avoir respiré dans une atmosphère poussiéreuse.
Lorsque vous éternuez ou toussez, une multitude de fines gouttelettes sont projetées, qui peuvent si vous êtes malade contenir plusieurs millions de particules virales. Comment éviter alors de contaminer son entourage ?
Pendant de nombreuses années, les enfants ont appris à mettre la main devant leur bouche avant d’éternuer ou de tousser, de façon à ne pas contaminer leur entourage. L’inconvénient de cette méthode est que les virus se retrouvent présents en abondance sur les mains, et vont être déposés sur les objets touchés : poignées de porte, de métro, robinets de lavabo…
Pour éviter cela, trois solutions s’offrent à vous :
- Vous laver les mains ou les désinfecter avec une solution hydro-alcoolique après chaque quinte de toux ou éternuement ;
- Eternuer ou tousser dans un mouchoir jetable puis le jeter dans une poubelle fermée ;
- Appliquer l’un des gestes barrières préconisés par l’Institut national de prévention et d'éducation pour la santé : éternuer ou tousser dans votre manche, le pli de votre coude ou le haut de votre bras.
Pourquoi l'épidémie saisonnière de grippe se déroule-t-elle chaque année en hiver ?
Les maladies respiratoires, notamment la grippe, sont plus fréquentes en hiver qu’en été. L’explication n’est pas entièrement connue, mais plusieurs facteurs semblent en partie expliquer ce phénomène :
- Le froid pourrait diminuer la résistance immunitaire face aux maladies respiratoires infectieuses ;
- L’inhalation d’un air froid et sec entraîne un refroidissement et un desséchement des muqueuses des voies respiratoires supérieures, ce qui inhiberait certains mécanismes de défense contre les infections ;
- Un temps sec et froid favorise une survie plus longue du virus de la grippe dans l’environnement (à l’extérieur de l’organisme) ;
- En hiver, les populations ont tendance à être d’avantage concentrées dans des espaces confinés peu ventilés, ce qui augmente le risque de transmission d’infections respiratoires.
Pourquoi la grippe espagnole s'appelle-t-elle ainsi ?
Nous avons tous déjà entendu parler de la grippe espagnole... Mais pourquoi l'appelle-t-on ainsi, et quelle fut exactement cette maladie ?
La grippe espagnole fut une pandémie de grippe qui sévit en 1918-1919. Elle toucha environ 1 milliard de personnes (la moitié de la population mondiale de l’époque) et fit entre 20 et 40 millions de victimes dans le monde, dont plus de 400 000 en France. Elle fit plus de victime que la première guerre mondiale (9 millions) et serait la pandémie la plus mortelle de l’histoire dans un aussi court laps de temps.
Cette épidémie serait apparue en février 1918 en Chine (à Canton), puis aurait gagné les camps militaires aux Etats-Unis, et aurait suivi l’armée américaine en Europe. Deux ou trois vagues se sont succédées, le transport du virus étant facilité par les transports par bateau et par rail, ainsi que par le transport des troupes.
Le nom de grippe espagnole semble venir du fait qu’en 1918, seule l’Espagne (qui n’était pas impliquée dans la première guerre mondiale) publia librement des informations relatives à cette épidémie, notamment après que le roi Alphonse XIII d'Espagne en soit tombé gravement malade. A cette époque, les journaux français parlaient de la grippe espagnole, qui faisait des ravages en Espagne, sans mentionner l’existence de cas en France, pour ne pas que l’ennemi sache que l’armée française était affaiblie.
Le virus en cause fut un virus grippal de type H1N1, suffisamment différent des virus grippaux qui circulaient à cette époque pour que la population ne possède aucune immunité. Ses caractéristiques furent une contagiosité très forte, un taux de mortalité élevé (principalement par complications bactériennes), et une forte mortalité chez les jeunes adultes (20-40 ans).
Parmi les victimes célèbres de cette maladie figurent Guillaume Apollinaire (poète français), Edmond Rostand (dramaturge français) ou encore Rodrigues Alves (président du Brésil).
La semaine dernière 8% des participants de GrippeNet.fr ont eu de la toux. Mais pourquoi tousse-t-on ?
La toux est un mécanisme de défense, qui permet d’éliminer des bronches les sécrétions ou les corps étranger, et de faciliter la respiration. La toux peut-être consécutive à une mauvaise déglutition, peut être liée à une maladie respiratoire aigüe (rhume, grippe…) ou chronique (asthme, allergie, broncho-pneumopathie chronique obstructive…), ou à la prise de certains médicaments. Elle peut également être aggravée ou déclenchée par certains facteurs environnementaux tels que la pollution, la fumée de cigarette ou une atmosphère sèche.
La toux se déroule en plusieurs étapes :
- Une inspiration profonde ;
- Un blocage de l’air inspiré au niveau du larynx, par une fermeture volontaire de la glotte ;
- Une augmentation de la pression intra-thoracique par contraction des muscles respiratoires ;
- Une expiration rapide et bruyante par une ouverture brutale de la glotte. L’air est expulsé à grande vitesse (à plusieurs centaines de km/h), entraînant avec lui les éléments éventuellement présents dans les voies respiratoires (sécrétions, corps étranger).
On distingue deux types de toux : la « toux sèche » et la « toux grasse » (accompagnée d’expectorations). Le traitement des deux types de toux est différent, il est donc important de consulter un professionnel de la santé et de ne pas prendre de sirop contre la toux en automédication.
Vous pouvez retrouver d’avantage d’informations sur les conséquences du froid sur la santé dans le rapport « Froid et santé » de l’Institut de Veille Sanitaire.
Bien se couvrir protège-t-il de la grippe ?
« Couvre-toi, tu vas prendre froid ! » entend-on souvent… Selon une enquête de l’Institut national d'éducation et de prévention pour la santé (Inpes), près d’un tiers des français pensent que se couvrir les protège des virus. Il s’agit même du premier réflexe des français face aux infections de l’hiver. Pourtant, à ce jour, aucune étude scientifique n’a démontré de lien direct entre le froid et la grippe.
Le deuxième réflexe des français, mis en avant par près de 25% des personnes ayant répondu à l’enquête, est de se laver les mains. Il s’agit cette fois d’une mesure dont l’intérêt a été démontré, et qui fait partie des principaux gestes barrières recommandés par l’Inpes pour limiter la propagation des virus respiratoires et gastroentériques. Les autres gestes barrières conseillés sont :
- Se couvrir la bouche avec sa manche ou un mouchoir jetable lorsque l’on tousse ou éternue ;
- Eviter de serrer les mains, d’embrasser, de partager ses effets personnels ou de se rendre dans des lieux très fréquentés, et éviter si possible d’y emmener les nourrissons et les jeunes enfants ;
- Aérer son logement chaque jour pour renouveler l’air.
A noter que 98% des répondants à l’étude répondaient positivement à la question « A votre avis, le virus de la grippe se transmet-il par la toux, les postillons ? », mais que plus d’un quart des répondants pensaient à tort que le virus de la grippe peut se transmettre par les aliments ou les boissons.
Vous pouvez trouver d’avantage d’information sur les gestes barrières sur le site de l’Inpes.
Pour qui la vaccination contre la varicelle est-elle recommandée ?
La plupart des adultes français ont eu la varicelle pendant leur enfance et sont naturellement immunisés contre cette maladie (90% des jeunes adultes français).
La varicelle est une maladie infantile éruptive très contagieuse, qui traduit une première infection par le virus varicelle-zona. La maladie se caractérise par l’apparition de macules/vésicules, précédée en général d’une sensation de mal être, avec une fièvre modérée. La maladie dure 1 à 2 semaines, et le malade est contagieux de 24 à 36h avant l’apparition des premières vésicules, jusqu’à ce que celles-ci se dessèchent (environ 6 jours après leur apparition). La maladie se transmet par l’intermédiaire des gouttelettes de salives et des lésions cutanées. La période d’incubation varie de 10 à 21 jours, et la maladie peut parfois passer inaperçue, lorsque les lésions sont discrètes.
Parfois, les personnes ayant eu la varicelle vont quelques années plus tard développer un zona, causé par la réactivation du virus resté dans l’organisme.
Le plus souvent, la varicelle est une maladie bénigne, ce qui explique qu’en France les enfants ne sont pas vaccinés en routine. Cependant, la varicelle peut se compliquer, notamment chez les personnes immunodéprimées (dont les défenses immunitaires sont diminuées du fait d’une maladie ou d’un traitement), les nourrissons, les adultes et les femmes enceintes. Chez les femmes enceintes, la maladie peut également être transmise au fœtus. Pour ces raisons, la vaccination contre la varicelle est recommandée aux personnes suivantes :
- Adultes (plus de 18 ans) non immunodéprimés ayant été en contact avec un malade de la varicelle avec éruption (dans les trois jours suivant l’exposition), et n’ayant jamais eu la varicelle ;
- Adolescents de 12-18 ans n’ayant jamais eu la varicelle ;
- Femmes en âge de procréer n’ayant jamais eu la varicelle, n’étant pas enceinte et ne prévoyant pas de l’être dans les trois mois qui suivent ;
- Femmes venant d’accoucher de leur premier enfant et n’ayant jamais eu la varicelle.
La vaccination est également recommandée pour certains professionnels de santé, personnes travaillant avec des jeunes enfants, et enfants allant recevoir une greffe d’organe. Pour plus de détails, vous pouvez consulter l’avis relatif aux recommandations de vaccination contre la varicelle du Haut Conseil de la Santé Publique.
Est-ce que le froid tue les microbes ?
La durée de survie des bactéries et virus dans l’environnement dépend de plusieurs facteurs, notamment le degré d’humidité, la présence de matière organique (mucus par exemple), l’exposition à la lumière (ultraviolets), la composition chimique de l’environnement (pH, présence de désinfectants…) et la température.
Dans l’ensemble, des températures basses vont ralentir l’activité et le développement des bactéries et virus, en prolongeant leur durée de survie, sans les inactiver. Les virus des épidémies hivernales (grippe et gastro-entérite) ne sont donc pas perturbés par des températures négatives, bien au contraire. En revanche, de hautes températures permettent de détruire la plupart des micro-organismes. C’est ainsi la chaleur, sèche ou humide, qui est utilisée pour stériliser le matériel médical, ou pour prolonger la durée de conservation des aliments (pasteurisation et appertisation).
Le virus de la grippe est par exemple détruit par une exposition de 20 minutes à 121°C en chaleur humide, ou par une exposition d’une heure à 170°C en chaleur sèche. Une équipe de chercheurs suisse s’est intéressée à la durée de survie des virus de la grippe sur les billets de banque. Selon la souche des virus et la quantité déposée, les virus restaient actifs (à température ambiante) pendant quelques heures à trois jours. A noter que lorsque les virus étaient mélangés à du mucus, leur durée de survie était fortement augmentée, pouvant atteindre 17 jours ! Si vous venez d’éternuer, penser donc à vous laver les mains avant de régler vos achats !
L’éternuement est une réponse à une sensation désagréable de picotement qui vous prend subitement dans les narines. Ce mécanisme est un système de défense mis au point par notre organisme, pour éjecter les diverses particules pouvant empêcher le bon fonctionnement de la respiration dans les voies aériennes comme la bouche ou les narines qui sont des lieux de passage de l’air vers les poumons. L’éternuement peut atteindre jusqu’à 200 km/heure.
Ecrit par les élèves de 3ème Rouge du Collège Pascal Paoli à Corte participant au concours GrippeNet.fr dans les écoles.
Pourquoi a-t-on le nez qui coule ou le nez bouché ?
En temps normal, l’air passe librement dans le nez. Il arrive cependant que les muqueuses du nez soient agressées par des éléments extérieurs (irritants comme la fumée ou les poussières, microbes, allergènes, etc.). Le premier recours est l’évacuation par le biais de l’éternuement. Si cela s’avère inefficace, la muqueuse réagit en sécrétant du mucus pour boucher l’avancée de ces éléments étrangers et protéger l’organisme. Dans le cas d’une attaque par un virus (rhume) ou une bactérie qui tentent de pénétrer dans le corps par le nez, la muqueuse réagit en faisant appel aux défenses immunitaires de notre organisme. Les vaisseaux sanguins vont alors se dilater et libérer des globules blancs qui « digèreront » les microbes. Le même principe est appliqué lorsqu’il s’agit d’un allergène, comme les pollens.
Un nez bouché est donc bouché parce que la muqueuse gonfle sous l’effet de la dilatation des vaisseaux.
Cette dilatation des vaisseaux sanguins explique aussi que le nez coule : le liquide qui coule du nez contient des globules blancs et des anticorps destinés à lutter contre les particules agressives. A vos mouchoirs… !
Qu’est ce que l’épidémiologie ?
L’épidémiologie est l’étude, au sein de populations (humaines, animales, voire végétales), de la fréquence et la répartition des problèmes de santé dans le temps et dans l'espace, ainsi que le rôle des facteurs qui les déterminent. Initialement centrée sur l’étude des maladies infectieuses, et en particulier sur celle des épidémies, l’épidémiologie s’est intéressée à partir des années 1950 à d’autres domaines, en particulier celui des cancers ou encore des maladies cardio-vasculaires. Ces études ont pour but l’amélioration de la prévention des problèmes de santé publique.
John Snow (1813-1858) père de l’épidémiologie moderne
Ce médecin, fut célèbre pour avoir étudié la propagation de l’épidémie de choléra à Londres en 1854. Pour rechercher la source de l’épidémie de choléra, il réalisa une carte de Londres en représentant la densité des cas (aujourd’hui on dirait l’incidence) sur plusieurs périodes. Cette méthode lui permit de remarquer que les cas se concentraient autour d’une pompe à eau à Broad Street dans le district de Soho. Bien que l’origine microbienne du choléra lui fut inconnue, John Snow, avait déterminé l’origine hydrique de la maladie et spéculé sur la manière d’enrailler ces épidémies dévastatrices.
Comment se fait-il que j'ai la grippe alors que j'ai été vacciné ?
Plusieurs explications sont possibles concernant l’efficacité du vaccin antigrippal :
- Il ne s’agissait pas du virus de la grippe
De nombreux virus peuvent provoquer des symptômes similaires à ceux observés avec le virus de la grippe.
- Il s’agissait bien du virus de la grippe, mais le vaccin n’était pas adapté à la souche circulante
Chaque année l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) publie ses recommandations sur la composition des vaccins antigrippaux pour la saison grippale à venir. Ces recommandations sont basées sur les observations des souches qui circulent (apparition et propagation de nouvelles souches) au cours de la dernière saison grippale, car elles sont les plus susceptibles d'être présentes l'hiver suivant et d’infecter un plus grand nombre de personnes. Cependant, il se peut que le vaccin ne corresponde plus totalement aux souches circulantes car les virus sont des éléments dynamiques, qui peuvent évoluer.
- Il s’agissait bien de la grippe et le vaccin était bien adapté à la souche circulante, mais il n’a pas empêché l’infection ni l’apparition des signes de la maladie
Cela n’est pas spécifique au vaccin contre la grippe, mais peut arriver pour tous les vaccins, car aucun n’est efficace à 100%. L’efficacité du vaccin contre la grippe confirmée virologiquement serait de l’ordre de 60% chez les personnes âgées de 18 à 65 ans en bonne santé. Elle est moins bien mesurée chez les sujets âgés et chez les plus fragiles.
Que signifient les différents stades épidémiques ?
Le 14 mars 2020, le gouvernement français a annoncé que notre pays passait au stade 3 de l’épidémie de Covid-19. Qu’est-ce que cela signifie ? A quoi correspondent ces différents stades ?
Lors d’une épidémie, le nombre de personnes nouvellement atteintes par une maladie augmente, atteint un maximum (il s’agit du pic épidémique), puis diminue.
Dans le cadre de l’arrivée d’une nouvelle maladie infectieuse sur le territoire, différents stades ont été définis, qui orientent les mesures de protection et de contrôle mises en place par les pouvoirs publics.
Le premier stade est le stade 1, pendant lequel la maladie ne circule pas en France. Il peut à ce stade y avoir des cas importés : il s’agit de personnes qui attrapent la maladie à l’étranger, et reviennent en France pendant la phase d’incubation de la maladie, ou alors qu’elles sont déjà malades. Lors de cette première phase, la stratégie consiste à freiner l’introduction de la maladie sur le territoire : éviter l’introduction de nouveaux cas, les identifier rapidement, les soigner et les isoler de façon à éviter des transmissions secondaires. Les cas contacts sont recherchés, afin d’isoler également les personnes qui ont été en contact avec les malades et pourraient à leur tour tomber malades.
Lors du stade 2, il existe des cas de transmissions sur le territoire, et on observe des regroupements de cas (clusters), dans des espaces géographiques bien circonscrits. La stratégie consiste maintenant à freiner la propagation de la maladie sur le territoire. Pour cela, il s’agit de nouveau d’identifier, soigner et isoler les nouveaux cas, en recherchant pour chacun d’entre eux les cas contacts, et en essayant d’identifier la source de leur contamination. Un vrai travail d’enquête, qui se complexifie au fur et à mesure que le nombre de cas augmente. La France est passée au stade 2 le 29 février 2020.
Les stratégies mises en place pour les stade 1 et 2 sont des stratégies d’endiguement. Le stade 3 correspond au stade épidémique : la maladie circule activement sur le territoire. Lors du stade 3, la stratégie ne consiste plus à identifier tous les cas contacts, mais à atténuer les effets de la vague épidémique : que le pic épidémique soit le moins haut possible, et que les cas soient le plus espacés dans le temps possible, afin de ne pas saturer le système de soin.
Cette stratégie d’atténuation repose sur trois axes :
- Protéger les populations fragiles (qui sont plus à risque de développer des formes graves) notamment en collectivité (EHPAD…);
- Assurer la prise en charge des patients sans gravité en ambulatoire (c’est-à-dire sans qu’ils soient hospitalisés);
- Assurer la prise en charge des patients avec signes de gravité en établissements de santé.
Guide des dispositifs nationaux de soutien psychologique
Un guide recensant les dispositifs nationaux proposant du soutien psychologique est disponible en cliquant sur le lien suivant : https://www.psycom.org/sorienter/les-lignes-decoute/.
Il s’agit de dispositifs gratuits dont la majorité sont des lignes téléphoniques, mais il en existe aussi sous forme de chat, de visio ou encore d’échanges par sms.
Les dispositifs de soutien psychologique sont classés par profession et par thème (aidants, autisme, Covid-19, suicide et pensées suicidaires, …), et les troubles psychiques par type de trouble (addictifs, bipolaires, dépressifs, …).
Nous rappelons que le premier réflexe à avoir en cas de souffrance psychique ou psychologique est de consulter son médecin traitant afin d’avoir une prise en charge adaptée. Ces lignes d’écoute peuvent toutefois offrir une alternative intéressante pour les personnes concernées, et qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas consulter de psychologue ou de psychiatre.
Quelques conseils de consommation des huîtres
La période des fêtes de fin d’année s’accompagne parfois de la dégustation d’un aliment de saison : les huîtres.
En effet, même si aujourd’hui il est possible de consommer des huîtres tout au long de l’année, il existe une saisonnalité à ce mollusque. Traditionnellement, les huîtres se consomment de septembre à avril (petit moyen mnémotechnique pour retenir cette période : il s’agit des mois avec un « r »). Pendant les quatre mois restants (de mai à août), les huîtres se reproduisent, elles sont “laiteuses”. La consommation de 6 à 8 huîtres (nombre moyen d’huîtres consommées en entrée) permet un apport important en vitamine B12, couvre environ 15% des besoins nutritionnels moyens d’un adulte en fer, un tiers de ceux en iode, et plus de la totalité de ceux en zinc.
Quelques petits conseils de conservation : les huîtres doivent être conservées au frais, posées bien à plat, et il est conseillé de les ouvrir au dernier moment. Ne consommez pas d’huîtres déjà ouvertes ou qui s’ouvrent spontanément. Pour vérifier leur fraîcheur, piquez avec la pointe d’un couteau ou versez une goutte de citron : l’huître doit se rétracter légèrement ! Vous pouvez trouver la composition nutritionnelle des aliments sur le site Ciqual mis en place par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), et les références nutritionnelles en vitamines et minéraux directement sur le site de l’Anses. Vous pouvez également consulter cette fiche pratique sur les huîtres, rédigée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
Le houx, utilisé pour décorer la maison pendant les fêtes, est toxique pour l'être humain et l'animal, et peut notamment se révéler dangereux s’il est ingéré par des enfants.
Ainsi, chaque année, les Centres antipoison reçoivent entre 60 et 80 appels pour des enfants ayant accidentellement ingéré des baies de houx, 40 % de ces appels étant regroupés au moment des fêtes de fin d’année. Les feuilles de houx sont également toxiques, mais sont moins consommées accidentellement par les enfants, comme elles sont dures et bordées de piquants.
En cas d’ingestion d’une baie ou deux, des symptômes mineurs peuvent apparaître, comme des nausées, des vomissements ou des douleurs abdominales. En cas d’ingestion d’une grande quantité de baies, les symptômes peuvent être plus graves, comme une salivation importante, des vomissements et diarrhées persistantes, voire une somnolence ou des convulsions. En cas de doute, n’hésitez pas à contacter le centre antipoison de votre secteur !
Les baies de houx sont également toxiques pour vos animaux domestiques, attention donc à ne pas les laisser à leur portée !
Un outil pour faciliter l'accès à la santé pour tous
Pour être acteur de sa santé et participer de manière éclairée aux décisions médicales, il existe des outils pédagogiques comme l’outil SantéBD qui permet d’expliquer la santé de manière simple aux enfants comme aux adultes, atteints de handicap ou valides, maîtrisant ou non la langue française.
Cet outil de communication, créé dans un objectif d’accessibilité universelle (concept définit sur le site du Ministère des solidarités et des familles), repose sur la mise à disposition de courtes bandes dessinées personnalisables, disponibles en six langues différentes et adaptées pour répondre aux besoins spécifiques de personnes avec handicap. Lancé en 2016, l’outil compte désormais plus de 300 supports, et près de 15 000 dessins.
Ce type de ressources permet notamment de faciliter la préparation des consultations et de créer un dialogue entre patient et professionnel au cours du rendez-vous.
Conseils en cas de gastro-entérite
Que faire si vous avez une gastro-entérite ? Il faut en premier lieu limiter la déshydratation en buvant abondamment et en évitant les boissons alcoolisées. Côté alimentation, il est conseillé de proscrire les laitages, les aliments riches en fibres (céréales complètes, légumineuses), les fruits (à l'exception des bananes) et légumes crus, et de privilégier les aliments salés, riches en glucose et sans résidus (bouillons salés, pâtes, riz blanc, pommes de terre, légumes cuits..).
La durée d’incubation de la gastro-entérite est assez courte, 24h en moyenne, tout comme la période symptomatique qui dure de 2 à 3 jours, mais une personne malade continue de diffuser le virus dans ses selles pendant 3 à 10 jours après l’infection, même quand les symptômes ont disparu !
Si vous êtes malade, pour éviter la transmission du virus à d’autres personnes, il est conseillé de se laver les mains régulièrement, de nettoyer les toilettes avec du désinfectant après chaque passage, de ranger les brosses à dents séparément, et de nettoyer les surfaces touchées par votre entourage, comme le plan de travail de cuisine, les poignées de porte ou le lavabo.
Vous pouvez retrouver d’autres conseils sur le site de l’Assurance Maladie.
Le Covid long, de quoi s'agit-il ?
Le Covid long est défini par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme des symptômes survenant après une infection probable ou confirmée au Sars-CoV-2, présents plus de 3 mois après le début de cette infection, évoluant depuis au moins 2 mois et ne pouvant pas être expliqués entièrement par un autre diagnostic.
Les recherches semblent indiquer que 10 % à 20 % des personnes atteintes de Covid-19 développeraient des symptômes de Covid long.
Les personnes touchées par le Covid long présentent une variété de symptômes, comme de la fatigue intense, un essoufflement, des maux de tête, des douleurs musculaires ou des troubles de la concentration. La recherche médicale continue d'explorer les causes et les traitements potentiels du Covid long pour mieux comprendre et pouvoir traiter cette condition. Vous pouvez retrouver plus de détails sur le Covid long sur le site Internet de l’OMS.
Quels sont les bons gestes pour améliorer la qualité de l’air intérieur ?
L’exposition régulière à des sources de pollution est plus dangereuse pour la santé qu’une exposition ponctuelle à l’occasion d’un pic de pollution. C’est pourquoi il faut être attentif à la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments. Dans une habitation, ces sources de pollution sont diverses : chauffage, meubles, décoration, matériaux de construction, activités humaines, etc.
Parmi les différents effets que ces polluants peuvent avoir sur notre santé, ils peuvent notamment engendrer des irritations du nez et des voies respiratoires, réduire les capacités respiratoires, ou provoquer de l’asthme (liste non exhaustive).
Il est possible de rendre l’air intérieur plus sain en adoptant quelques bons gestes, comme choisir des matériaux émettant moins de substances polluantes (en s’aidant de l’étiquetage mis en place sur tous les produits de décoration), aérer au moins 10 minutes par jour ses lieux de vie, vérifier chaque année les chauffages à combustion (chaudières, cheminées, poêles), nettoyer les tâches de moisissures, ou encore respecter les doses conseillées des produits d’entretien, d’hygiène et de bricolage.
Vous pouvez retrouver ces recommandations sur le site du Ministère de la santé et de la prévention ou sur cette infographie.
Quelle est la différence entre grippe et rhume ?
La grippe est une maladie provoquée par un virus grippal de la famille des Orthomyxoviridae. Ce virus peut être de type A, B ou C. Les virus de types A et B sont responsables des épidémies saisonnières, mais seuls les virus de type A peuvent engendrer des pandémies. Ces virus mutent chaque année. Les épidémies de grippe surviennent annuellement, en général entre novembre et avril, et durent en moyenne 10 à 11 semaines. La grippe saisonnière se manifeste généralement par un début brutal avec une forte fièvre, une fatigue intense, des courbatures et des maux de tête.
Un rhume, également appelé rhinite ou rhinopharyngite, est une infection fréquente et généralement bénigne du nez et de la gorge. Plus de 200 virus peuvent en être à l’origine. Certains symptômes du rhume sont similaires à ceux de la grippe, comme une congestion nasale, de la toux et des frissons, mais les symptômes sont en général moins intenses. Un rhume peut survenir à toute saison, même en été, et entraîne rarement de la fièvre.
Comment se transmet la grippe et comment s’en protéger ?
La grippe est une maladie contagieuse qui se transmet facilement d’une personne à une autre par les sécrétions respiratoires, notamment lors de la projection de gouttelettes chargées de virus émises par les personnes infectées lorsqu’elles parlent, toussent ou éternuent. Cette transmission est facilitée dans les lieux confinés et très fréquentés. La grippe peut être dangereuse pour les personnes à risque car elle peut entraîner de graves complications. Ces personnes sont celles âgées de 65 ans et plus, celles atteintes d’une maladie chronique ou d’une obésité sévère (indice de masse corporelle supérieur ou égal à 40), les femmes enceintes, et les personnes séjournant dans un établissement de soins de suite ou médico-social d’hébergement. La vaccination constitue le meilleur moyen de protection contre la grippe. La vaccination de ces populations est donc fortement recommandée, de même que celle de leur entourage proche, y compris les professionnels en contact régulier et prolongé avec elles.
Cette année, il n’y a pas besoin de choisir entre la vaccination contre la grippe et celle contre la Covid-19, il est possible de se faire vacciner pour chacun de ces deux virus le même jour (dans un bras différent). De même, cette année suite à une évaluation de la Haute Autorité de Santé, la vaccination contre la grippe saisonnière peut désormais être proposée (sans être obligatoire) aux enfants de 2 à 17 ans révolus sans maladie chronique. Le vaccin est remboursé à 65% par l'Assurance Maladie pour cette population et l'ensemble des vaccins sur le marché peut être utilisé. Par ailleurs, depuis le 30 août (publication d’un décret officiel), les pharmaciens sont en mesure de prescrire et d'administrer le vaccin contre la grippe chez les personnes de 11 ans et plus, ciblées ou non par les recommandations vaccinales.
N'oublions pas également les gestes barrières, qui permettent de limiter le risque d’être infecté et de transmettre la maladie à son entourage lorsque l’on est malade : limiter les contacts lorsqu’on a des symptômes respiratoires, porter un masque, tousser ou éternuer dans son coude ou un mouchoir, se laver les mains régulièrement, etc.
Un podcast en immersion dans différents services hospitaliers d’Ile-de-France
L’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris) est un centre hospitalier universitaire composé de 38 hôpitaux. La série de podcasts « Dans la seringue » permet aux auditeurs et auditrices d’entrer dans les coulisses de ces hôpitaux à raison d’un épisode de 15 à 30 minutes tous les deux mois environ. Chaque épisode suit le quotidien des professionnels de santé et les étapes du parcours de soin dans plusieurs services comme la cardiologie, la cancérologie, la psychiatrie, la pédiatrie, ou encore la gériatrie.
Ils permettent de mieux connaitre les maladies et leur prise en charge, et de partir à la découverte de l’univers médical. Vous pourrez y retrouver par exemple un épisode sur l’accompagnement des enfants polyhandicapés, l’obésité, les addictions, les troubles de l’apprentissage, et bien d’autres.
Le don du sang, le pouvoir de sauver des vies
Le don de sang permet de prélever en même temps, en une dizaine de minutes seulement, les trois composants essentiels pour fabriquer des produits sanguins pour les malades : globules rouges, plasma et plaquettes. Il est également possible de faire uniquement un don de plasma ou de plaquettes, le don durant dans ce cas plus longtemps (1h30 à 2h). Les dons de sang doivent être espacés d’au moins 8 semaines. Moins fatigants pour l’organisme, les dons de plaquettes peuvent être réalisés toutes les 4 semaines, et les dons de plasma toutes les 2 semaines.
Le don de sang total est utilisé pour les transfusions sanguines et la recherche médicale. Chaque année, 1 million de malades sont soignés, et chaque jour ce sont 10 000 dons qui sont nécessaires. Si vous avez entre 18 et 70 ans et pesez plus de 50 kg, vous pouvez probablement donner votre sang. Pour vérifier, vous pouvez réaliser le test en ligne de l’EFS (Établissement français du sang).
Avant un don, n’oubliez pas de prendre un repas équilibré. Pensez également à vous hydrater (avec de l’eau ou des jus de fruits) avant, pendant et après le don. A la suite de votre don, toute anomalie dépistée lors de l'analyse de votre sang vous sera signalée.
Pour connaître où donner votre sang près de chez vous, vous pouvez consulter cette carte interactive.
Les écrans, usages et risques chez les jeunes
Penchons-nous sur les chiffres : 90 % des 12-17 ans déclarent posséder un téléphone mobile (source : Baromètre du numérique 2019 – ARCEP). En termes d’utilisation, selon une enquête menée en 2017, les 13-19 ans passaient en moyenne 15 heures et 11 minutes par semaine sur Internet, les 7-12 ans en moyenne 6 heures et 10 minutes et les 1-6 ans, 4 heures et 37 minutes.
Bien que les écrans puissent favoriser certains apprentissages, de nombreuses études scientifiques alertent sur les risques associés à un usage excessif (à tous âges) ou trop précoce. Les effets néfastes sur le sommeil sont notamment bien établis, surtout lorsque le temps d'utilisation est prolongé. Les comportements associés à l'utilisation des écrans sont également impliqués dans l'augmentation du surpoids, en raison de l'augmentation de la prise alimentaire, de la réduction du temps de sommeil et de la détérioration de sa qualité. Vous pouvez consulter cette publication du Haut Conseil de santé publique pour en savoir plus sur les effets de l’exposition des enfants et des jeunes aux écrans.
La règle des 3-6-9-12, conseillée par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA), peut vous aider à réguler cet usage. Avant 3 ans, éviter la télévision et les écrans non interactifs ; à partir de 3 ans, la télévision peut être introduite mais avec modération ; entre 3 et 6 ans, l’enfant ne devrait pas avoir de console de jeu personnelle ; entre 6 et 9 ans, fixer un temps d'écran autorisé ; à partir de 9 ans, l’enfant peut être initié à Internet (sans utilisation seul) ; après 12 ans, l’enfant peut naviguer seul sur le web. Retrouvez le détail de ces conseils sur le site 3-6-9-12.
Qu'est-ce que le microbiote intestinal ?
Un microbiote est un ensemble complexe de microorganismes, principalement des bactéries, mais aussi des parasites, des champignons non pathogènes et des virus, qui vivent dans un milieu donné. Chaque organe possède un microbiote : la peau, la bouche, le vagin, les poumons…. Parmi ces microbiotes, le plus étudié est celui de l'intestin, qui compte environ 50 000 milliards de bactéries, soit environ 1 kg par personne ! Ces microorganismes sont essentiels, ils produisent des molécules qui remplissent deux fonctions fondamentales pour notre santé : une fonction digestive et une fonction protectrice contre des agents pathogènes, en stimulant nos défenses immunitaires.
L'équilibre du microbiote intestinal est influencé par notre alimentation et notre mode de vie. De nombreuses études suggèrent que le microbiote intestinal jouerait un rôle dans la genèse de plusieurs maladies et troubles cardio et cérébrovasculaires (athérosclérose, hypertension, accident vasculaire cérébral…), métaboliques (diabète, obésité…), neurodégénératifs (maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer…) ou encore neuropsychiatriques (schizophrénie, anxiété, dépression…).
Pour mieux comprendre le lien entre alimentation, microbiote et santé, vous pouvez explorer l’exposition numérique « MicAliSan : Microbiote, Alimentation et Santé » conçue par l’Inserm et ses partenaires. Cette exposition met en lumière le rôle crucial du microbiote et offre des conseils pour prendre soin de votre santé à travers l'alimentation.
Enfin, si vous souhaitez prendre part à un projet de recherche de grande ampleur, vous pouvez rejoindre l’étude « Le French Gut », pour aider les chercheurs de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) à accroître les connaissances sur le microbiote intestinal et son lien avec la santé et l’alimentation.
La vitamine D est essentielle au bon fonctionnement de notre corps. Chez l’être humain, cette vitamine provient soit d'une synthèse directe par la peau sous l'action des rayons ultraviolets du soleil, soit des apports alimentaires. Elle joue un rôle crucial dans la régulation du calcium et du phosphore, qui entrent dans la composition des os et des dents. La vitamine D est également impliquée dans le fonctionnement des systèmes nerveux et immunitaire, ainsi que dans la régulation hormonale.
De nombreuses personnes présentent des carences en vitamine D, notamment en hiver. Cela peut provenir d'une exposition insuffisante au soleil et/ou d'une alimentation pauvre en sources naturelles de cette vitamine. Ainsi, il est conseillé de s’exposer au soleil en fin de matinée ou l’après-midi de 15 à 20 minutes par jour et de consommer des aliments riches en vitamine D, comme par exemple des poissons gras (sardines, saumon, hareng), des champignons (girolles, cèpes, morilles) et des produits laitiers enrichis en vitamine D.
Retrouvez plus d’information concernant la vitamine D sur le site de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), ainsi qu’un tableau des aliments contenant de la vitamine D.
Les dépistages, pourquoi et quand ?
Un dépistage, c’est la réalisation d'un examen de détection ou de surveillance alors qu’on se sent en bonne santé, dans le but de diagnostiquer une infection (une maladie sexuellement transmissible par exemple) ou un cancer à un stade précoce. Pour la plupart des cancers, plus le diagnostic est réalisé tôt, moins les traitements sont lourds et meilleures sont les chances de guérison. Dans certains cas, le dépistage peut même permettre d’éviter un cancer grâce au repérage et au traitement d’une lésion précancéreuse.
Un dépistage est dit « organisé » lorsque les pouvoirs publics invitent à intervalles réguliers une partie de la population à passer des examens spécifiques, et il est « individuel » lorsque cette démarche est envisagée dans le cadre de la relation entre un patient et son médecin.
Actuellement, il existe en France trois programmes nationaux de dépistage organisé : le dépistage du cancer du sein pour les femmes âgées de 50 à 74 ans (à réaliser tous les deux ans), le dépistage du cancer colorectal pour les hommes et les femmes âgés de 50 à 74 ans (à réaliser tous les deux ans), et le dépistage du cancer du col de l’utérus pour les femmes âgées de 25 à 65 ans (à réaliser tous les 1 à 5 ans selon l’âge).
Depuis le premier janvier 2024, les personnes concernées par les dépistages organisés sont invitées par l’Assurance Maladie. Les invitations reçues avant cette date restent valables et n’ont pas de date de fin de validité. Vous pouvez contacter votre caisse d’Assurance Maladie en cas de perte de votre invitation.
Actuellement se déroule « Mars Bleu », un mois de sensibilisation au cancer colorectal. Ce type de cancer est très répandu en France (troisième cancer le plus fréquent chez l’homme), mais il est guérissable dans 90 % des cas s'il est détecté à un stade précoce. Le dépistage consiste en un test rapide et gratuit à faire chez soi. Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le site de la Ligue contre le cancer.
Vous pouvez également retrouver des conseils de dépistage adaptés à votre sexe et à votre âge sur le site mis en place par l’Institut national du cancer.
Point de situation sur le pollen
En France métropolitaine, du pollen est présent dans l’air environ dix mois sur douze. La pollinisation des arbres et arbustes se déroule en hiver et au printemps, tandis que celle des herbacées se produit de la fin du printemps jusqu’en automne. La hausse des températures a des répercussions directes sur les allergies en modifiant la répartition des végétaux sur le territoire, en entraînant une floraison et une pollinisation plus précoces, ainsi qu’un allongement des saisons polliniques pour les espèces qui pollinisent à la fin de l’hiver et au début du printemps (source : portail notre-environnement). Cela se traduit par un prolongement des périodes « à risques » pour toutes les personnes allergiques aux pollens, soit près d’un adulte sur trois en France et 22 % des Grippenautes.
Actuellement, le risque allergique est élevé dans le Sud-Est et en Corse, où le pollen de cyprès (arbre en pleine floraison) se situe à des niveaux élevés. Sur le reste du territoire, le risque d’allergie est à un niveau moyen (et même faible en Bretagne), grâce notamment à la diminution des pollens d’aulne et de noisetier. La floraison des bouleaux, quant à elle, commencera à partir de la mi-mars.
Voici quelques conseils pratiques pendant les périodes à risques, pour les personnes allergiques au pollen : se rincer les cheveux le soir, aérer son logement avant le lever et après le coucher du soleil si possible, éviter de faire sécher son linge à l’extérieur, garder les fenêtres de sa voiture fermées, porter un masque en extérieur ou encore éviter les activités sportives en extérieur.
Retrouvez la carte des allergies sur le site du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), ainsi que leur bulletin allergo-pollinique vidéo diffusé sur Youtube de manière hebdomadaire.
Une BD pour découvrir la recherche biomédicale
La bande dessinée InScience : cultive ta santé avec l’Inserm ! vous fait découvrir la thématique de la recherche biomédicale. Son langage simple et le ton léger la rend accessible dès le collège. Créée par l'autrice-illustratrice Maïté Robert, en coordination avec des chercheurs et chercheuses et des spécialistes Inserm de la communication, cette œuvre de médiation voit le jour lors du festival InScience 2023 de l’Inserm, qui permet a eu pour objectif de déconstruire les idées reçues sur la santé et la recherche biomédicale.
La BD présente dix projets de recherche menés par des chercheuses et des chercheurs de l'Inserm, financés par l'Agence nationale de la recherche (ANR). Ils portent sur des sujets aussi variés que la maladie d’Alzheimer, la douleur chronique, la chronobiologie, la génétique, les maladies rénales, la polyarthrite, et bien d'autres.
Retrouvez les autres outils de communication de ce même festival sur cette page.
Hausse du nombre de cas de tuberculose en France en 2023
Le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France
rapporte une augmentation des cas de tuberculose en France en 2023, avec 4 728 cas déclarés, selon des données encore provisoires.
Cette hausse intervient après une forte diminution du nombre de cas et du taux de déclaration pendant les années « Covid ». Cette diminution pendant la pandémie est attribuable en grande partie aux mesures sanitaires et sociales mises en place afin de limiter la diffusion de la Covid-19 (entraînant également une diminution du nombre de nouveaux cas de tuberculoses), ainsi qu’à une baisse des diagnostics (les cas de tuberculose étaient moins bien diagnostiqués). La hausse observée en 2023 pourrait ainsi être due à un rattrapage des cas diagnostiqués.
Cette tendance à la hausse est également observée au niveau mondial. En effet, selon l’Organisation mondiale de la santé
(OMS), 10,6 millions de personnes ont été touchées dans le monde en 2022, ce qui représente une hausse de de 16 % par rapport à 2021 et de 28 % par rapport à 2020.
La tuberculose est une maladie infectieuse provoquée par la bactérie Mycobacterium tuberculosis qui se transmet par voie aérienne. Elle touche majoritairement les poumons, mais peut également affecter d’autres organes, comme les reins, le cerveau, la colonne vertébrale et la peau.
En France, la vaccination contre la tuberculose n’est plus obligatoire depuis 2007, et est à ce jour seulement recommandée pour les enfants présentant un risque élevé de tuberculose. Elle concerne essentiellement les nourrissons, plus susceptibles de développer des formes graves de la tuberculose, comme des méningites. Retrouvez plus d’informations sur le vaccin BCG sur le site Vaccination Info Service
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Les édulcorants sont des substances utilisées pour donner une saveur sucrée aux aliments et aux boissons. Ils peuvent provenir de sources naturelles, comme la stévia ou le xylitol, ou être fabriqués synthétiquement en laboratoire, tels que l’aspartame, le sucralose, ou l’acésulfame-K. Dans l’Union européenne, ces édulcorants sont autorisés en tant qu’additifs alimentaires et leur utilisation est réglementée. Contenant très peu ou pas de calories, ils sont souvent utilisés pour substituer les sucres dans certains produits.
La présence d'un édulcorant doit être indiquée sur l'étiquette des aliments ou des boissons, soit par son nom, soit par son numéro E (par exemple l’aspartame est aussi appelé E 951, la stévia appelée E 960a). Pour connaître les édulcorants autorisés dans l'Union européenne ainsi que leur statut en termes d'évaluation de sécurité, vous pouvez consulter le site de l'EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments).
A ce jour, les études ne montrent globalement pas de bénéfice de la consommation des édulcorants, que ce soit sur le contrôle du poids, sur la glycémie chez les sujets diabétiques ou sur l’incidence du diabète de type 2. De plus, aucune corrélation solide n'a pour le moment été établie entre la consommation des édulcorants et l’habituation au goût sucré, ni avec des risques accrus de diabète ou de cancers.
Pour plus de détails sur l'évaluation des bénéfices et des risques liés à ces édulcorants, vous pouvez consulter l’avis de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail).
La dengue, aussi appelée « grippe tropicale », est une infection virale transmise par les piqûres de moustiques infectés de type Aedes, essentiellement Aedes aegypti et Aedes albopictus (moustique tigre). Il n’y a pas de transmission directe de personne à personne.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la dengue touche 100 à 400 millions de personnes par an dans le monde, et sévit principalement dans les régions tropicales et subtropicales. En France, cela concerne les Antilles et la Guyane, ainsi que les îles françaises du Pacifique et de l’Océan Indien. Quelques foyers de transmission de dengue autochtone ont également été identifiés en France métropolitaine ces dernières années.
Les symptômes de la dengue sont le plus souvent de type grippal (fièvre, douleurs musculaires, maux de tête), et se manifestent en moyenne dans les 4 à 7 jours qui suivent la piqûre par le moustique infecté. Dans les cas les plus graves, elle peut entraîner des complications. Il n’existe pas de traitement spécifique à la dengue. En France, un premier vaccin a récemment obtenu une autorisation de mise sur le marché. La prévention repose essentiellement sur la lutte contre les moustiques et l'élimination des gîtes larvaires comme les réserves d’eau stagnante, ainsi que sur l'utilisation de répulsifs et de moustiquaires pour se protéger des piqûres.
Au cours des 20 dernières années, l’incidence de la dengue a fortement augmenté. Les cas signalés à l’OMS sont ainsi passés d’environ 500 000 en 2000 à plus de 5 millions en 2019.
Retrouvez plus d’informations sur le site de l’OMS et de Santé publique France.
Cueillette de plantes sauvages au printemps et à l'été
La récolte de plantes sauvages comestibles, tout comme la cueillette de champignons, comporte des risques. En effet, la confusion entre plantes comestibles et toxiques n'est pas rare, avec plus de 250 cas d'intoxication recensés chaque année depuis 2012. Les symptômes les plus courants en cas d’erreur sont des troubles digestifs tels que des douleurs abdominales, nausées, vomissements et de la diarrhée, qui peuvent être graves en cas d’ingestion de certaines plantes comme les coloquintes. L'ingestion de certaines plantes peuvent entraîner des symptômes plus graves, cardiaques ou neurologiques pouvant aller jusqu’au décès.
L'une des confusions les plus fréquentes au printemps est entre la colchique ou le muguet, potentiellement mortelles, et l'ail des ours, ou plus rarement avec le poireau sauvage. Pour plus de détails sur ces différentes plantes, consultez le site de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail).
Si vous pratiquez cette activité, voici quelques conseils utiles : en cas de doute sur l'identification d'une plante, ne la consommez pas et jetez-la. Si vous avez consommé une plante et qu'elle a un goût ou une odeur inhabituelle ou désagréable, arrêtez immédiatement de la manger. Vous trouverez d'autres conseils dans une infographie de l’Anses, ainsi que des aide-mémoires saisonniers pour le printemps et l’été.
Pour vous guider dans l'identification de plantes sauvages, vous pouvez également utiliser l'application Pl@ntNet, une plateforme de science citoyenne qui s’appuie sur l’intelligence artificielle pour faciliter l’identification et l’inventaire des espèces végétales. Toutefois, il est important de noter que les identifications fournies par cet outil ne suffisent pas à garantir la consommation sûre des plantes.