La Covid-19
Le virus
Le virus responsable de la Covid-19 est un coronavirus, nommé SARS-CoV-2. Les coronavirus font partie de la grande famille des Coronaviridae. Le virus doit son nom à la présence de franges ressemblant à une couronne à sa surface. Les premiers coronavirus humains ont été identifiés au milieu des années 1960. Il existe quatre sous-groupes de coronavirus appelés alpha, beta, gamma et delta.
Les infections à coronavirus ne sont généralement pas diagnostiquées en raison de leur caractère bénin et de leur guérison spontanée. Toutefois, les 20 dernières années ont vu l'apparition de trois différentes souches de coronavirus suffisamment virulentes pour être responsables d'épidémies : le SARS-CoV (2002), le MERS-CoV (2012) et le SARS-CoV-2 (2019).
Les symptômes
La Covid-19 est une maladie infectieuse respiratoire aiguë qui peut être asymptomatique, notamment chez les jeunes enfants, présentée des symptômes légers peu spécifiques ou qui peut évoluer vers des atteintes respiratoires graves. La période d’incubation (période entre la contamination et l'apparition des premiers symptômes) est de 3 à 5 jours en général, mais peut s’étendre jusqu’à 14 jours.
Les symptômes les plus courants sont la fièvre ou sensation de fièvre, la toux sèche, la diarrhée et la fatigue. D'autres symptômes plus spécifiques comme la perte du goût et/ou de l’odorat peuvent être retrouvés chez certains patients. Par ailleurs, certains symptômes peuvent persister pendant plusieurs semaines ou mois (Covid-19 long) : fatigue chronique, troubles neurologiques, difficultés respiratoires.
La Covid-19 peut également évoluer vers des atteintes respiratoires graves nécessitant une hospitalisation ou une admission en service de réanimation. Les personnes les plus à risque de développer des formes graves sont principalement les personnes âgées, souffrant d’obésité, d’hypertension ou de diabète.
Les épidémies à coronavirus
Les Coronavirus sont une grande famille de virus, provoquant généralement des infections respiratoires bénignes chez l’Homme, prenant la forme d’un rhume ou d’un syndrome grippal. Ces infections ne sont pas souvent diagnostiquées et la guérison est spontanée. Depuis le début du 21e siècle, trois épidémies graves de pneumonies à Coronavirus ont néanmoins émergé.
Le premier Coronavirus à avoir entraîné une maladie grave chez l’homme, appelé SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère), a été découvert en 2002 en Chine, dans la province de Guangdong. L’épidémie s’est ensuite propagée au Vietnam, à Singapour, en Amérique et en Europe, suite aux déplacements des personnes infectées. La transmission interhumaine se faisait par voie aérienne, probablement par des gouttelettes de salive contaminées, ou indirectement par des objets contaminés. Malgré tout, l’épidémie a été contrôlée assez rapidement, notamment grâce à l’alerte internationale qui a entraîné la mise en place, comme en France, d’une surveillance épidémiologique. L’ensemble des cas étaient signalés aux autorités de santé et mis en isolement strict. Un isolement était également imposé pour les cas contacts. Entre mars et juillet 2003, 437 cas possibles ont été signalés, dont 7 cas probables. Quatre cas ont été confirmés par des analyses et un décès a été rapporté. L’épidémie a duré huit mois (fin novembre 2002- juillet 2003), causant plus de 8 000 cas et 774 décès, dans 30 pays.
En 2012, une épidémie due à un nouveau Coronavirus, nommé MERS-CoV (syndrome respiratoire du Moyen-Orient) a débuté en Arabie Saoudite. Ce virus, transmissible essentiellement par voie aérienne via les gouttelettes de salive, est peu contagieux, mais la présence d’une pneumonie lors de l’infection est fréquente. Ainsi, en novembre 2019, l’Organisation Mondiale de la Santé rapportait un total de 2 494 cas confirmés et de 858 décès, recensés dans 27 pays. La grande majorité de ces cas a été observée en Arabie Saoudite (2 102 cas et 780 décès). En France, deux cas ont été identifiés en 2013. Une transmission à faible ampleur du MERS-CoV persiste, une surveillance des cas importés des zones à risque connues est toujours en place.
En décembre 2019, des premiers cas d’infection à un nouveau coronavirus, le SARS-CoV-2, sont signalés. C’est dans la ville de Wuhan en Chine que ce nouveau coronavirus, responsable de cas de pneumonies virales, est identifié en janvier 2020. Le SARS-CoV-2 est responsable de la maladie infectieuse émergente, la Covid-19 qui peut être asymptomatique ou engendrer de graves atteintes respiratoires. La transmission par voie aérienne et tactile et la forte contagiosité de la maladie ont mené à une dissémination rapide du virus et à une pandémie. En France, les premiers cas ont été recensés en janvier 2020. A partir de fin 2020 et pendant toute la durée de la pandémie, le virus du Sars-Cov-2 a connu plusieurs variants porteurs de mutations, comme les variants Alpha, Bêta, Gamma, Delta et Omicron.
Les données concernant l'évolution de la Covid-19 en France sont mises à jour régulièrement et accessibles à tous sur le site internet de Santé publique France.
Les données concernant l'évolution de la Covid-19 en France sont mises à jour régulièrement et accessibles à tous sur le site internet de Santé publique France.
Pour en savoir plus sur ces épidémies, consultez le dossier de Santé publique France.
La surveillance de la Covid-19 en France
La surveillance de la Covid-19, coordonnée par Santé publique France, a évolué depuis le 1er juillet 2023. Ainsi, la Covid-19 est désormais une maladie à déclaration obligatoire, c'est-à-dire que les laboratoires d'analyses médicales doivent déclarer les nouveaux cas de Covid à leur Agence Régionale de Santé (ARS).
Le nouveau dispositif de surveillance, allégé par rapport à celui en place pendant la pandémie, s'appuie sur :
- le système de surveillance des urgence et des décès (SurSaUD), regroupant les données des consultaions de SOS médecins, des urgences hospitalières et de mortalité (CépiDC)
- la surveillance génomique du consortium Emergen, qui réalise le séquençage des virus en circulation, et permettant de détecter de nouveaux variants
- les résultats des tests PCR des laboratoires via Neo Si-DEP.
L'ancien système de surveillance, appelé SiDEP (système d'information de dépistage populationnel), a en effet été arrêté pendant l'été 2023.
En médecine de ville, le réseau Sentinelles (Inserm-Sorbonne Université) participe à la surveillance des Infections Respiratoires aiguës (IRA) dans laquelle les infections au SASR-CoV-2 sont comprises. Grâce à la participation volontaire et bénévole de médecins libéraux (généralistes et pédiatres), le réseau Sentinelles peut estimer chaque semaine le nombre de patients consultant ou télé-consultant pour une IRA et l’incidence des cas d’IRA dus au Covid-19. Un cas d’IRA est défini par une apparition brutale de fièvre (ou sensation de fièvre) et au moins un signe respiratoire (toux, essoufflement, sensation d'oppression thoracique, etc…) chez un patient.
Grippenet/Covidnet complète ces différents systèmes, en fournissant des données obtenues directement à partir de la population, y compris chez ceux ne consultant pas de médecin pour leurs symptômes.
Prévention et vaccin
Le virus SARS-CoV-2 se propage d'une personne à une autre par des gouttelettes respiratoires et des aérosols expulsées par le nez ou la bouche lorsqu’une personne infectée tousse ou éternue. Ces gouttelettes peuvent se déposer sur les surfaces, les objets, les mains, les mouchoirs, etc. qui deviennent ainsi une source de contamination, ou entrer directement contact avec les muqueuses du nez, de la bouche ou des yeux d'une autre personne.
Afin de prévenir la transmission du virus, les gestes barrière cités ci-dessous restent un moyen de prévention essentiel :
- Porter un masque chirurgical couvrant le nez et la bouche
- Aération des logements et locaux professionnels
- Se laver fréquemment les mains avec du savon et de l'eau ou une solution hydroalcoolique
- Tousser ou éternuer dans son coude ou utiliser des mouchoirs en papier à usage unique
- Protéger les plus fragiles (nourrissons <1an, femmes enceintes, personnes âgées ou immunodéprimés) avec des mesures d’éloignement
Cependant, le meilleur moyen de protection contre la Covid-19 est la vaccination. En effet, même si celle-ci ne prévient pas de l'infection au Sars-Cov-2, elle limite le risque de développer des formes graves de la maladie et la transmission du virus.
En France, une campagne de vaccination conjointe à celle contre la grippe, est lancée en début d’année scolaire. Cette campagne est à destination des personnes de plus de 65 ans, des femmes enceintes, du personnel soignant, l’entourage de nourrissons de moins de 6mois et des personnes présentant des facteurs de risque.
Le vaccin est administré par voie musculaire et peut se faire simultanément avec le vaccin antigrippal (site d’injection différent). Le vaccin et son injection sont pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie.
Pour en savoir plus sur ces vaccins, vous pouvez consulter le site Vaccination infoservice.fr.
Traitement
Pour la majorité des cas de Covid-19, un simple traitement symptomatique contre la fièvre et les douleurs est suffisant (paracétamol par exemple). En revanche, les personnes immunodéprimées, de plus de 65 ans ou présentant un facteur de risque de développer une forme grave de la Covid-19 peuvent bénéficier d’un traitement antiviral. Le nirmatrelvir/ritonavir est le traitement antiviral de première intention, à administrer le plus précocement possible après le diagnostic de Covid-19, idéalement dans les 5 jours suivant l’apparition des symptômes, et pendant 5 jours.
Pour en savoir plus
Gouvernement : info-coronavirus
Réseau Sentinelles : surveillance de la Covid-19
Santé publique France : dossier sur l’infection au nouveau coronavirus (SARS-CoV-2)
Organisation Mondiale de la Santé : dossier sur le nouveau coronavirus (SARS-CoV-2)